Le prix arrive désormais en deuxième position dans les habitudes de consommations, derrière la qualité sanitaire des aliments.

« Les consommateurs français arbitrent de plus en plus en défaveur de l’alimentation ». L’enquête menée par le Credoc début juin illustre bien les nouvelles habitudes alimentaires des consommateurs français suite à l’augmentation des prix des aliments qui s’opère depuis plus d’un an. Dans ce contexte, 18% des personnes interrogées déclarent supprimer le superflu de leurs dépenses alimentaires en descendant en gamme de produits ou en consommant moins d’aliments. Premiers secteurs touchés : les boissons alcoolisées, les poissons et produits de la mer frais, l’épicerie sucrée ainsi que les produits prêts à l’emploi.

Recherche des prix bas

Conséquence directe de cette baisse de consommation, le hard discount progresse au détriment de la distribution classique. En 2007, la part du poste alimentaire dans le budget des ménages n’a jamais été aussi bas : il représentait seulement19,6% des dépenses totales, soit une baisse de 1,5 points sur les quatre dernières années (source Insee). Si la qualité sanitaire des aliments reste le premier critère de choix, le prix arrive désormais en deuxième position dans les habitudes de consommations. C’est par exemple le cas pour les fruits et légumes dont 78% des personnes interrogées déclarent regarder systématiquement les prix.

Imaginaire alimentaire

En parallèle de ces changements d’habitudes de consommation, l’imaginaire alimentaire évolue d’une « alimentation plaisir » vers une « alimentation fonctionnelle », plus proche du modèle anglo-saxon. L’enquête du Credoc souligne que « la diffusion massive de messages nutritionnels dans les médias, par les médecins puis plus récemment dans le cadre du Plan National Nutrition Santé a largement contribué à cette classe de discours qui n’existait que très peu il y a 20 ans dans les représentations françaises de l’alimentation. »