Doux : un délai pour l’export et l’élaboré, liquidation pour le frais
L’avenir du groupe Doux plombé par 430 millions d’euros de dettes n’est pas encore complètement tranché. Le verdict du tribunal de Commerce de Quimper est tombé aujourd’hui à 16 heures : la période d’observation est prolongée jusqu’au 09 octobre pour les activités « export » et « produits élaborés », tandis que l’activité « frais » est liquidée.
Le délai supplémentaire accordée par la période d’observation va permettre à Charles Doux, p-dg du groupe, de finaliser le plan de continuation élaboré avec la Barclays. Elle repose sur la préservation des activités « export » et « produits élaborés », soit 2200 salariés sur les 3400 CDI du groupe, et la cession de l’activité « frais ». Dans ce scénario, la banque britannique convertirait sa créance (140 millions d’euros) en capital et deviendrait ainsi majoritaire, Charles Doux ne conservant que 20 % des parts.
Le tribunal a dans le même temps décidé de la liquidation de l’activité « produits frais ». Elle sera définitive au 10 septembre. En attendant, les repreneurs ont jusqu’au 10 août pour se positionner. Cette liquidation - privilégiée à une cession immédiate - tend à confirmer que le tribunal a jugé insuffisantes les offres de reprise. La décision du tribunal de Commerce semble donc au final donner une nouvelle chance à l’attelage Charles Doux-Barclays, au détriment du consortium coordonné par Sofiprotéol.