Finances
En 2024, les entreprises devront déclarer leurs impacts sur la biodiversité
Adoptée en janvier 2022 par l'Union Européenne, le reporting extra-financier (ou CSRD) est entrée officiellement en vigueur le 5 janvier dernier. La première publication se fera en 2025 sur les données de l'exercice 2024.
La nouvelle directive CSRD va progressivement devenir une obligation pour toutes les sociétés de l’Union Européenne. A partir du 1er janvier 2024, les entreprises concernées devront déclarer les impacts et pressions que leurs activités économiques exerguent sur la biodiversité. Et penser structurellement à des moyens de la préserver, voire de la régénérer.
Pour l'instant, les règles en termes de rapport extra-financier concernent, pour 2025 (données de l'exercice 2024), les entreprises déjà soumises à la NFRD (Non Financial Reporting Directive), notamment celles respectant deux des trois critères suivants : 500 salariés, 100 M€ de chiffre d'affaires (CA), 100 M€ de total bilan.
Dès 2026, les seuils d'éligibilité devraient être fortement abaissés, la norme devenant applicable dès lors que deux des trois critères suivants sont respectés : 250 Salariés, 40 M€ de CA, 20 M€ de total bilan.
Dans un troisième temps, les PME cotées devraient être concernées avec des normes spécifiques. Les PME / TPE ne seront pour le moment pas concernées mais les partenaires et donneurs d’ordres peuvent leur imposer ce reporting. D'ici 2028, cela concernera 50 000 entreprises.
Lutter contre le greenwashing
L’objectif de la CSRD est de garantir davantage d’informations et de transparence sur les agissements des entreprises. Elle permettra de mieux encadrer les rapports extra-financiers en lien avec le développement durable. “C’est plus de transparence pour les citoyens, les consommateurs et les investisseurs pour que les entreprises puissent jouer tout leur rôle dans la société ", déclare Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des finances.