Guyader Gastronomie inaugure Saint-Agathon
Vendredi 06 novembre, Guyader Gastronomie a inauguré sa nouvelle usine à Saint-Agathon près de Guingamp dans les Côtes d’Armor. Fin octobre 2014, le p-dg Christian Guyader annonçait aux 85 salariés du site de Quintin son intention de déménager. En mars 2015, les travaux d’aménagement débutaient. Le 13 juillet 2015, la production démarrait sur le nouveau site. Une opération rondement menée. Le nouveau site de Saint-Agathon est en fait l’ancienne usine de salades composées de Stalaven, construite en 2007, qu’Euralis, après l'acquisition de Stalaven, avait choisi de fermer en octobre 2012 pour se recentrer sur le site d'Yffiniac. Une usine conçue selon les normes agroalimentaires récentes, ce qui a permis d'accélérer le transfert et de minimiser l'investissement.
4,8 millions d'euros ont été nécessaires, dont 1 million d'euros pour adapter le site à sa nouvelle activité, la charcuterie cuite. Guyader Gastronomie bénéficie d’une surface de production de 7400 m² (contre 3500 m² à Quintin) et d’une capacité de 4000 tonnes par jour. "C'est le fruit d’une stratégie engagée depuis deux ans et le lancement du pâté de campagne breton sous IGP. Nous voulons développer cette activité, métier d’origine du groupe", souligne Christian Guyader.
Il rappelle que l’entreprise a été créée en 1930 par un charcutier, Yves Guyader, son grand-père. L'entreprise s’est diversifiée dès 1989 dans les produits de la mer puis les poissons fumés. « On m’a dit, vous voulez faire comme d'autres, vous voulez quitter la charcuterie... Non, j’ai toujours pensé que la charcuterie est un pilier de Guyader, même si c’est un métier qui n'a jamais été facile », affirme-t-il.
Pour accompagner le développement envisagé, un plan d’investissement est prévu sur trois ans. Mais à son évocation, Christian Guyader recentre le débat : « Cela ne veut rien dire. D'ailleurs, le volume n’est pas la motivation, il s'agit d’abord de bien faire les choses », martèle-t-il. Et la clef d'amélioration du mix produit est bien entendu l'innovation, en jouant sur le degré d’élaboration, sur le pack et la durée de vie. "Il y a beaucoup à développer pour la clientèle de restauration, affirme celui qui s'intéresse plus que jamais à la question des usages,en tant que président du Centre Culinaire Contemporain."Avec cette nouvelle usine, on s’est donné un ballon d’oxygène pour faire les choses dans les meilleures conditions. Il ne s’agit pas de réinventer le process, mais de le sécuriser dans de meilleures conditions, notamment d’hygiène", précise-t-il.
Guyader a un historique fort sur les charcuteries cuites au rayon coupe sur cahier des charges différencié pour les distributeurs. Parmi les possibilités de développement, les produits à marque en libre service mais aussi donc la restauration. « On nous sollicite pour des produits qualitatifs, y compris en restauration collective, qui a été longtemps rivée au prix. Nous sommes optimistes, c’est par la qualité qu’on aura le développement », conclut le dirigeant