L'ancien p-dg de Nestlé Richard Girardot est élu président de l'Ania
Le suspense aura été de courte durée. Entre les deux candidats qui s'étaient présentés à la présidence de l'Ania - Yves Delaine président de Lesieur et Richard Girardot de Nestlé France - le choix du Conseil d'administration de l'association s'est porté sur le second, ancien président-directeur général de Nestlé France. Il succède à Jean-Philippe Girard pour un mandat de trois ans. A 62 ans, Richard Girardot affiche l'ambition de "redonner à la première industrie de France la place qui lui revient dans le débat politique et médiatique". Celui qui a consacré toute sa vie professionnelle à l'agroalimentaire est justement un habitué des médias. On l'a, ces dernières années, régulièrement entendu prendre position dans les débats relatifs aux Etats généraux de l'alimentation, à la loi Travert, aux négociations commerciales avec les enseignes, etc. Avec son élection, un message clair de fermeté des industriels est donc envoyé à leurs clients distributeurs sur la volonté de rétablir l'équilibre des forces (et des marges) tout au long de la supply chain. L'autre enjeu majeur de l'ancien président de Nestlé Waters France et dg de Nespresso monde, est aussi de rétablir la confiance entre l'industrie agroalimentaire et les consommateurs.
« On mange mieux aujourd’hui qu’hier et on mangera bien demain. Il est devenu impératif de réaffirmer l’attention permanente de la première industrie de France à proposer des produits alimentaires sûrs, de qualité et de défendre sa compétitivité. C’est une Ania de dialogue et de combat, une Ania tournée vers l’action et l’efficacité, une Ania collective et déterminée, une Ania proche de ses adhérents, que j’entends représenter », résume Richard Girardot.
Ses trois grandes priorités affichées sont les suivantes :
- Recréer les conditions de la confiance avec les consommateurs en défendant et valorisant toujours plus les ingrédients, les produits, les savoir-faire et les métiers des entreprises alimentaires françaises.
- Restaurer les marges des entreprises alimentaires et mettre un terme à la spirale destructrice de la guerre des prix entre distributeurs. Pour redonner aux entreprises des capacités d’investissement, d’innovation et de compétitivité.
- Accompagner les adhérents de l’Ania (syndicats métiers, associations régionales, PME ETI) pour leur proposer des réponses opérationnelles (démarches de progrès, réglementation, social, innovation, export, digital…). Ceci en relation avec les agriculteurs, les éleveurs, les coopératives.