La bannière collective : « Savourez la Champagne-Ardenne » destinée à valoriser, localement, les produits régionaux dans les hyper et supermarchés et dans la restauration.

Le débat, organisé par le Club i3A ( L’Initiative Agri Agro Alimentaire en Champagne–Ardenne) le 5 septembre à Chalons en Champagne (51), avait pour thème : « Le consommer local, une opportunité à savourer ! ». Au cours de cette conférence, plusieurs chefs d’entreprises de la région ( Terreazur, Ferme d’Othe, Lincet, Abattoir de Chaumont) ont présenté leurs stratégies pour les marchés de proximité.

"Il faut se méfier du mot local, assure l’animateur de l’association, Jean-Thomas Robichon. Beaucoup d’idées fausses circulent à ce sujet". Par contre, il est sûr qu’il s’agit d’une tendance de fond. Les sondages d’opinion réalisés par le club i3A en 2011 et 2012, auprès des consommateurs dans quatre hypermarchés de la région (400 questionnaires), confirme que le caractère « local » du produit est porteur. A une condition : que les produits soient faciles à identifier. Un autre facteur important est le prix. 90 % des sondés déclarent choisir, à prix égal, un produit de la région.

Une bannière et non une marque

Les industries agroalimentaires de Champagne–Ardenne ont donc décidé d’intégrer cette stratégie dans leur développement. A l’instar des actions développées dans d’autres régions, telles que l’Auvergne, la Lorraine ou la Bretagne. Elles ont créé la bannière « Savourez la Champagne-Ardenne ». Un des points essentiels, précise Jean-Thomas Robichon, est qu'il s'agit – au moins pour l’instant - uniquement d'une bannière et non d'une marque régionale à poser sur les produits".

Objectif ? Accroître la notoriété des produits locaux et les valoriser au travers d’opérations commerciales dans la région. En sus de son produit emblématique qu’est le champagne, la palette de l’offre régionale compte, en effet, de nombreuses spécialités : andouillette de Troyes, chaource (fromage), biscuits roses de Reims, boudin blanc de Rethel... La bannière va faciliter l’identification des produits dans les différents circuits de distribution, que ce soient hyper et supermarchés, magasins spécialisés, ou restauration hors domicile.

Pour éviter que l’action s'éparpille, l'utilisation de la bannière est réservée, fait remarquer Jean-Thomas Robichon : «aux entreprises qui signent un cahier des charges. Il faut, notamment, que ce soit des produits du terroir et que l’entreprise ait une certaine capacité de livraison».

Aujourd'hui, 19 industriels sont signataires de l’opération. Concernant les catégories bénéficiant d'une appellation d'origine contrôlée, le Club i3A indique que le périmètre d'utilisation de la bannière reste à préciser avec l'INPI.