Le pôle frais de Doux démantelé

4 septembre 2012 - Fanny Rousselin-Rousvoal

Le siège du groupe Doux à Chateaulin où se tient aujourd'hui le comité central d’entreprise. (Crédits : Andia)

Cet après-midi, le comité central d’entreprise du groupe Doux va examiner les nouvelles offres de reprise partielle des sites du pôle frais. Le mois d’août n’aura guère redonné le moral aux salariés. Rappelons que les juges ont placé le pôle frais de Doux, qui concerne les sites d’abattage et de conditionnement de poulets frais, en liquidation le 1er août.

Les repreneurs potentiels des sites du pôle frais avaient jusqu’au 10 août pour déposer leurs offres, lesquelles devaient être examinées par le Tribunal de commerce de Quimper début septembre. Cinq offres de reprise partielles ont ainsi été déposées. Elles ont été pour certaines améliorées ces derniers jours, avant la date du 31 août.

Duc et Glon Sanders s'associent pour proposer des offres de reprise

Un tandem constitué de Duc et de Glon Sanders (filiale de Sofiprotéol) proposait de reprendre trois sites, dont l’usine de Boynes (abattoir de volailles dans le Loiret). Les deux entreprises ont amélioré leur offre en proposant la reprise de 130 emplois à l’abattoir de Blancafort dans le Cher, qui n’avait fait l’objet d’aucune offre de reprise. Duc et Glon Sanders se sont aussi positionnées sur deux petits sites, qui ne font pas partie à proprement parler du pôle frais. Il s’agit des usines de Clémont (situé dans le Cher, aliments pour volaille) et d’Amilly (couvoir de poussins dans le Loiret). Duc a par ailleurs fait une offre pour l’usine de Sérent (Morbihan).

La coopérative Axéréal a déposé une offre concurrente pour l’usine de fabrication d’aliment de Clémont.

Tallec jette l'éponge

LDC s’est pour sa part positionné sur les sites de Laval (Mayenne) et de Sérent (Morbihan). Le groupe sarthois est prêt à reprendre les 303 salariés de l’usine de poulets de Laval pour y développer une activité de découpe. Le site de Sérent, décidément très convoité, intéressait un troisième candidat : les salaisonneries Tallec (Finistère), Cette PME, dirigée par Briec Bounoure, ancien directeur général du groupe Doux, a toutefois jeté l’éponge.

Aucune offre valide n’avait été déposée pour le site de Graincourt (Pas-de-Calais), qui compte 254 salariés. Pas de perspective non plus pour les 20 salariés du Pontet (Vaucluse). Ces sites pourraient donc fermer. Le tribunal a fixé au 10 septembre la fin de la période d’activité.

En l’état, environ un tiers des emplois seraient préservés sur les 1 704 que totalise le pôle frais. A ce chiffre, il faut ajouter les 134 personnes reprises à Pleucadeuc (Morbihan), dans le plan de continuation de Charles Doux.

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