Les 5 pépites de la COP 21
La COP 21 s’est ouverte lundi 30 novembre au Bourget avec 150 chefs d’Etats et de gouvernement, qui ont montré leur volonté d’agir pour sauver la planète d’un désastre environnemental et humain en oeuvrant pour le maintien du réchauffement climatique en dessous de 2°C. Cette 21ème conférence sur le climat a ainsi pour objectif de trouver un accord –qui serait historique – et de lever les financements nécessaires.
L’événement est aussi l’occasion de mettre en lumière des solutions techniques innovantes qui pourront contribuer à cet objectif. En voici 5 repérées pour vous !
1 - Algama : la démocratisation des micro-algues
Le concours des startups Cleantech 2015 a désigné 21 sociétés ambassadrices de la French Tech à la COP21. Parmi elles, Algama remporte la palme dans la catégorie Alimentation saine et durable. L’ambition de cette start-up créée en 2013 est de faire des micro-algues un aliment du quotidien. Deux innovations sont déjà sorties de son laboratoire implanté au sein de la pépinière de Genopole à Evry. Lors du Sial 2014, Springwave, boisson vitalisante à base de spiruline riche en vitamines et magnésium, s’était distinguée. C’est à cette occasion qu’une rencontre avec le groupe Roquette avait initié un partenariat. Fruit de ce processus, Algama a développé Mama Poule, une gamme de sauce végétale sans œuf à partir de farine de micro-algues. Cette nouveauté a d’ailleurs remporté le premier prix innovation Intermarché 2015.
2- Le compte épargne CO2 de la start-up 450
Distinguée dans le cadre du concours Cleantech, l’initiative de la start-up 450 vise à récompenser les citoyens et les entreprises qui réduisent leurs émissions dans le secteur des transports et du logement. Comment ? En leur versant, sur leur « Compte CO2 », des crédits carbone correspondant à leurs baisses d’émissions. Ce CO2 peut ensuite être utilisé comme moyen de paiement auprès de partenaires commerciaux, ou encore revendu à des sociétés qui compensent volontairement leurs émissions (de l’ordre de 55 €/tCO2). Le dispositif récompensé est centré sur les particuliers, mais il peut s’appliquer aux entreprises. « Seule différence : la méthodologie est plus complexe. Il faut prouver le non-report des fuites de gaz à effet de serre vers un tiers et les justificatifs sont différents », nous précisait Olivier Messager fin 2013 (Lire l’article : « Compte épargne CO2 : l’antidote à l’écotaxe »).
3 - Boostherm récupère la chaleur des condenseurs de groupe froid
La récupération de chaleur est plus rentable que le choix d’énergies alternatives. Dans cette logique, c’est le procédé Boostherm de la société Ecolactis qui a été honoré dans la catégorie Efficience énergétique du concours Cleantech. Ce procédé permet de récupérer la chaleur produite par les condenseurs des groupes frigorifiques afin de produire gratuitement de l’eau chaude sanitaire ou pour le chauffage basse température de locaux. Contrairement à un système traditionnel qui ne récupère que la désurchauffe des gaz chauds (soit moins de 20% de l’énergie récupérable), Boostherm récupère toute la chaleur latente de condensation en plus de la désurchauffe, soit 100% de la chaleur dissipée par le condenseur. Ce qui permet de chauffer l’eau très rapidement et d’assurer une température minimum de 55°C même dans des conditions difficiles. Jusqu’à 15 000 litres par jour d’eau chaude sont produits pour un module de 70 kW.
4 - Poult crée un biscuit Bleu Blanc Cœur connecté
Les produits Bleu Blanc Cœur seront mis à l’honneur lors des repas servis aux participants de la COP 21. La démarche d’agriculture à vocation santé a ces dernières années gagné une reconnaissance environnementale, notamment suite à la validation par les Nations Unies de sa méthode de réduction des émissions de méthane entérique. Lors de l’événement, les convives pourront déguster une innovation remarquable élaborée par la biscuiterie Poult, en lien avec la coopérative Arterris et la clinique toulousaine Pasteur. Il s’agit d’un sablé au chocolat riche en oméga 3. Son emballage bénéficie d’un logo interactif qui permet d’obtenir les informations nutritionnelles en réalité augmentée.
5 - Gobilab : la bouteille écologique
Pas de gobelets ni de bouteilles jetables,… les 36 000 participants à la COP 21 vont boire de l’eau du robinet dans les bouteilles éco-conçues de la start-up française Gobilab. Depuis sa création en 2010, l’entreprise a commercialisé 200 000 « Gobi ». Cette gourde écolo fabriquée dans le Val de Marne est dotée d’une anse pour le transport. Elle pèse 200 grammes et contient 40 cl d’eau. Son matériau transparent est sans bisphénol A. Elle se distingue par une partie basse disponible en plusieurs couleurs et interchangeable. Une sorte de vitrine intérieure permet d’insérer un élément de personnalisation.