Pendant le confinement, les Français ont plutôt joué le jeu des courses en solo comme le préconisait le ministère de l’Intérieur. D’ailleurs, beaucoup de magasins interdisaient l’entrée à plus d’une personne par foyer en même temps. Résultat, 89 % des actes d’achat ont été effectués par des personnes seules pendant la période, contre 75 % en moyenne en temps normal. Dès la première semaine du déconfinement, la donne a commencé à changer puisque 20 % des achats ont été le fait de personnes accompagnées, contre 11 % pendant le confinement. La tendance est plus marquée en hypers où 23 % des achats ont été réalisés avec une personne accompagnante lors de la première semaine de déconfinement, soit 12 points de plus que pendant le confinement. Mais les habitudes d’avant n’ont pas totalement été reprises puisqu’en temps normal presqu’un achat sur trois en hypermarchés est le fait de chalands accompagnés (d’un conjoint ou d’un enfant).
L’autre observation de Nielsen concerne la proportion d’hommes en charge des courses : 28 % en début d’année versus 34 % pendant le confinement. Les hommes ont, semble-t-il, pris un peu plus le relais des femmes qui ont, elles, réduit leurs visites en magasins de 31 % pendant le confinement. Mais avec la reprise du travail, les organisations familiales ont progressivement retrouvé leurs habitudes d’avant puisque, dès la première semaine de déconfinement, la proportion d’actes d’achats réalisés par les femmes est remontée à 69 %.