Nouveau règlement européen sur les allégations nutritionnelles

Fin d'une longue bataille ! Les euro-députés ont voté le 16 mai un texte réglementant la publicité sur les allégations nutritionnelles. Pour éviter certaines publicités abusives et prévenir l'obésité, la Commission européenne avait proposé dès 2003 de n'autoriser ces allégations qu'à condition que les produits respectent un certain "profil nutritionnel", c'est-à-dire qu'ils ne dépassent pas certaines quantités de matières grasses, sucre ou sel. Une proposition vivement attaquée par l'industrie agro-alimentaire, sur le thème "il n'y a pas de mauvais produit mais uniquement des mauvaises habitudes alimentaires". Le compromis aura été difficile à trouver.
Au regard du nouveau texte, les fabricants pourront utiliser ces allégations à condition que leur produit respecte les quantités définies dans le profil nutritionnel pour au moins deux des trois éléments nutritifs (le sel, le sucre ou les matières grasses). Autrement dit, elles seront utilisables même si l'un de ces trois éléments dépasse les quantités définies. Ceci à condition que, sur "la même face" de l'emballage du produit, "à proximité de l'allégation et de la même taille" figure aussi l'indication "riche en..." sucre, ou sel, ou matière grasse, selon les cas.
Ce cumul d'indications va inévitablement "créer la confusion chez les consommateurs avec des messages contradictoires", a déploré Muriel Danis, du Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC). Lequel reconnaît néanmoins qu'il s'agit du "meilleur compromis possible". Et qu'il a au moins le mérite de "maintenir la notion de profil nutritionnel", "très importante" pour la santé. L'UFC-Que Choisir considère qu'il s'agit d'un compromis " purement politique qui ne répond à aucune logique nutritionnelle".
L'accord finalement trouvé concerne aussi les allégations de santé du type "le calcium est bon pour les os". Ces allégations nécessiteront une autorisation préalable de l'Agence européenne de sécurité alimentaire si elles "font allusion à la réduction du risque de maladie, au développement des enfants et à la santé". En revanche, les allégations reconnues comme fondées (telles "les oméga 3 sont bons pour le coeur") feront l'objet d'une liste spéciale qui leur permettra d'être utilisées sans formalité particulière par les industriels.
De leur côté, les boissons titrant plus de 1,2% d’alcool pourront comporter comme seule allégation nutritionnelle, la mention « à faible contenu énergétique » ou « à faible teneur en alcool ».

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