Snacking : plus vite, plus sain, moins cher
La soif d’innovation est grande ! Alors même que le traditionnel « Jambon beurre » règne en maître sur la pause snacking, la croissance de ce marché invite à la créativité. Le dossier du numéro d'octobre 2011 du magazine Process Alimentaire pose la question du pain sandwich (Lire p. 52), comme vecteur de nouveauté tant sur le plan des formes, des supports que du visuel. Il interroge également les packagings dédiés au snacking (Lire p. 56). Car les produits nomades se prêtent volontiers aux idées les plus originales en matière d’emballage. Mais cette tendance reste insuffisamment exploitée selon les spécialistes.
Des produits plus rapides à acheter et plus simples à consommer.
Telles sont les deux roues motrices du segment du snacking. Auxquelles il faut ajouter la recherche de vertus nutritionnelles, ou tout du moins de légèreté, associées à la quête d’un prix le plus juste possible, pour ne pas dire le plus bas possible. En parallèle, certains fondamentaux perdurent. La vente à emporter se développe mais en « non nomade »… En clair, le consommateur français désire une distribution rapide, mais pour la suite ne mange pas en marchant, contrairement aux pays anglo-saxons. Tandis que les repas ne se déstructurent pas autant qu’on le dit. Le respect de ces fondamentaux permet au marché du snacking et des sandwiches de poursuivre sa progression. Ce constat se confirme du côté de la restauration rapide. « En croissance de 4 à 6 % depuis les années 2000, le marché de la restauration rapide reste porteur, avec une hausse attendue autour de 5 à 6 % en 2011 », indique Bernard Boutboul (Gira Conseil), lors de la présentation de l’édition 2012 du salon Sandwich & Snack Show. Un portrait favorable, qu’il faut toutefois bien analyser. Car si la progression de la fréquentation est soutenue, avec un score significatif à + 7 %, force est de constater que l’impact de la crise économique est durable, et qu’il a modifié structurellement les comportements des consommateurs. Ce qui se traduit par une baisse des dépenses moyennes de l’ordre de 2 %, qui affecte les fabricants, alors même que les promotions sur les prix ont été agressives,
et que les hausses de matières premières n’ont pas, en majorité, été répercutées.
Grande distribution : gérer "l’après-box"
La grande distribution profite également de l’engouement des Français pour le « manger facile », avec un bond de 3 % sur l’activité snacking. L’événement 2009-2010 fut, bien entendu, l'avènement des box, un segment de marché qui pèse 13 % des plats cuisinés individuels, mais qui commence à toucher ses limites. La fin 2010 et le début 2011 ont vu les grandes enseignes lancer leurs MDD. Il y avait donc la nécessité de se diversifier. Ce qu'ont entrepris le leader historique, Sodebo, avec sa gamme « Wok in box » , ainsi que ses principaux challengers.
Sandwich : la quête du prix
Du côté des sandwiches en linéaires, le constat est plus nuancé, avec même, il faut bien le reconnaître, une touche de morosité. En effet,après une quasi-stabilité du chiffre d’affaires en 2009, l’année 2010 a connu une baisse légère mais inédite de 0,3 %. La quête du prix est devenu un levier essentiel du marché, qui profite aux MDD, dont les ventes progressent, tandis que les marques leader de Daunat (Norac) et Sodebo piochent. Les industriels sentent bien que la diversité et l’innovation sont les clefs pour entrer dans une nouvelle dynamique, avec en ligne de mire une offre originale et qualitative.
Retrouvez dans le numéro d'octobre 2011 du magazine :
- L'analyse des nouveautés 2011,
- L'interview de Pascale Hébel, directrice du département consommation du CREDOC,
- La synthèse des nouveautés ingrédients en pain sandwich,
- Les tendances packagings snacking.