Ingrédients
Südzucker veut fermer deux sucreries françaises
Suite à l’effondrement des cours et aux mauvaises conditions climatiques l’an dernier, la filière sucrière européenne se porte mal. Südzucker (Saint Louis Sucre) a annoncé mi-février vouloir arrêter la production des unités de Cagny (14) et d'Eppeville (80) au printemps 2020. 220 emplois sont concernés, ainsi que 2 500 exploitations. Ces dernières représentent 36 000 ha et 500 000 tonnes de sucre, soit 10 % de la production française et 50 % des agriculteurs de Saint Louis Sucre. Pour les sucreries, une partie des emplois devraient être réaffectée mais la situation est critique pour les planteurs de betterave.
La Confédération Générale des planteurs de Betteraves (CGB) s’inquiète de cette restructuration car simultanément « le directeur de Cristal Union, Alain Commissaire, vient d’annoncer à la conférence internationale de Dubaï qu’il anticipait prochainement entre 10 et 20 fermetures de sucreries en Europe ».
Le bio comme porte de sortie de la crise
Tereos n’a pas encore fait d'annonces de fermeture de site mais a déjà fait savoir que son site d’Attin (62) serait converti en sucrerie bio cet automne. La certification représente un espoir de meilleure valorisation pour tous les groupes sucriers qui espèrent ainsi remonter la pente après la fin des quotas. Quant à Cristal Union, c’est la sucrerie de Corbeilles-en-Gâtinais (45) qui a été choisie pour porter les ambitions bio en France. Südzucker a décidé de son côté de déployer la production et la transformation de sucre bio en Belgique.