A l’occasion du salon Anuga de Cologne, le cabinet Mintel révèle une nouvelle étude sur le marché bio. D’après la base de données Global New Products Database (GNPD), la proportion de lancements mondiaux de produits et boissons bio est passée de 6 à 10 % entre 2009 et 2019.
L’Europe est le chef de file, avec quasiment un cinquième des lancements (17 %) qui sont certifiés. En Amérique du Nord, le nombre de lancements bio est passé de 9 à 15 % en dix ans. Si l’on s’intéresse aux pays, la France est devenue leader des lancements sous ce label (22 %), suivie par l’Allemagne (20 %) et l’Espagne (9 %). Parle spectre de l'âge, ce sont les jeunes Italiens qui ont le plus tendance à acheter des produits bio (87 %). Ils sont talonnés par les Millenials allemands (86 %), espagnols (85 %) et français (81 %).
Selon Katya Witham, analyste aliment et boissons chez Mintel, cette popularité s’explique par l’intérêt croissant des consommateurs sur les questions de bien-être, de santé et d’environnement. « Le bio a complètement envahi les canaux traditionnels et a gagné du terrain auprès des consommateurs, explique-t-elle. Pour autant, ce segment continue d’offrir des opportunités d’innovation au travers de nombreuses applications. C’est particulièrement vrai dans des catégories où les revendications biologiques ont joué un rôle mineur par le passé, comme par exemple le vin.»
L’étude de Mintel montre également que le label bio n’est pas la seule allégation mise en avant. La proportion de lancements d’aliments et de boissons bio en Europe revendiquant « convient aux » ou « sans » a fortement progressé au cours des dix dernières années, passant de 20 à 43 % entre août 2009 et juillet 2019. Le pourcentage de lancements bio positionnés « éthique » ou « développement durable » est quant à lui passé de 23 à 41 %.