Unilever investit 1 milliard d’euros dans son fonds dédié au climat et à la nature

15 juin 2020 - Marjolaine Cérou

Les marques d’Unilever vont investir collectivement 1 milliard d'euros pour des projets tels que la restauration des paysages, la reforestation, la fixation du carbone, la protection de la faune et la préservation de l'eau.

Les marques d’Unilever vont investir collectivement 1 milliard d'euros dans un nouveau fonds dédié au Climat et à la Nature, qui sera sollicité dans les dix ans pour des projets tels que la restauration des paysages, la reforestation, la fixation du carbone, la protection de la faune et la préservation de l'eau. Les nouvelles initiatives reposeront sur des actions en cours, comme celles de Ben & Jerry's pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les fermes laitières, ou encore de Knorr pour soutenir les agriculteurs pour des cultures plus durables.
En France, ces nouveaux engagements s’illustrent par le partenariat noué entre Carte d’Or et la coopérative Agrial, qui a permis le lancement du programme « Agriculteurs de demain » dont l’objectif est de proposer un accompagnement sur le bien-être au travail et l'environnement. En parallèle, la marque de glaces a remplacé ses bacs en plastique (PP) par du carton recyclable. « Ce nouvel emballage est fabriqué à partir de carton certifié PEFC, issu de forêts gérées durablement. Il mobilise 90 % de plastique vierge en moins que l'ancien emballage soit une économie de 1100 tonnes de plastique vierge par an », indique Unilever (lire Juin 2020, p.76).

« Alors que le monde est confronté aux effets dévastateurs de la pandémie du Covid-19 et aux graves problèmes des inégalités, nous ne pouvons pas nous permettre d'oublier que la crise climatique reste une menace pour nous tous. Le changement climatique, la dégradation de la nature, le recul de la biodiversité, la pénurie d'eau – tous ces problèmes sont liés et nous devons les traiter de concert. Ce faisant, nous devons reconnaître également que la crise climatique n'est pas seulement une urgence environnementale ; elle a aussi un impact terrible sur les vies et les moyens de subsistance. Par conséquent, il nous incombe de contribuer à la lutte contre la crise : en tant qu'entreprise et en agissant directement à travers nos marques », déclare Alan Jope, p-dg Unilever

De nouveaux objectifs environnementaux

Dans cette optique, Unilever s’est fixé une liste d’objectifs :
- D'ici 2030, avec la suppression des émissions de carbone et la réduction de moitié de l'empreinte des produits en gaz à effet de serre (GES) tout au long de leur chaîne de valeur ;
- A horizon 2039, Unilever s’engage à ce que tous les produits produisent zéro émission nette, depuis l'approvisionnement jusqu'au point de vente. Le groupe donnera ainsi la priorité aux partenariats avec les fournisseurs, qui ont fixé leurs propres objectifs, de façon scientifique, et se sont engagés à les atteindre. Son ambition est de communiquer sur l'empreinte carbone de chaque produit vendu ;
- D'ici 2023, Unilever s’engage à atteindre l'objectif d'une chaîne d'approvisionnement sans déforestation. Ce qui passera par la mise en œuvre de technologies telles que la blockchain. Le groupe met également en place un Code de l'Agriculture Régénératrice exemplaire pour tous ses fournisseurs.
- D'ici 2030, Unilever compte mettre en œuvre des programmes de gestion de l'eau pour les communautés locales dans 100 zones. Il se joindra également au Groupe Ressources en Eau 2030, une plate-forme portée par plusieurs acteurs et placée sous l'égide de la Banque mondiale, afin de contribuer à la refonte des pratiques existantes et au renforcement de la résilience de la gestion de l'eau sur les principaux marchés exposés au stress hydrique, comme l'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud, le Vietnam et l'Indonésie. De plus, le groupe a pour ambition de rendre ses formules de produits biodégradables d'ici 2030, afin de minimiser leur impact sur l'eau et les écosystèmes aquatiques.

« Nous nous sommes fixés de nouveaux objectifs ambitieux, consistant à réduire de moitié notre utilisation de plastique vierge et à aider à collecter et traiter plus d'emballages en plastique que nous n'en vendons. S'il est essentiel de s'attaquer à l'empreinte écologique de nos produits en fin de vie, il importe par ailleurs de continuer à s'intéresser à leurs effets sur la planète au début de leur vie, dans l'approvisionnement, ainsi que dans leur fabrication et leur transport. Nous allons réduire l'empreinte écologique de nos produits et de nos activités sur l'environnement, et nous apporterons notre contribution à la santé à la planète », conclut Alan Jope.
 

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