Usines agroalimentaires : découvrez les principaux chantiers 2019
La vitalité du secteur agroalimentaire ne se dément pas. La rédaction de Process Alimentaire a récapitulé les projets de construction de bâtiments qui auront cours en 2019. Ces chantiers concernent des extensions ou nouvelles usines, d’une surface supérieure à 1000 m² ou d’un investissement supérieur à 1 M€. Résultat de la troisième édition de cette enquête : 157 chantiers ont été identifiés. Un chiffre comparable à 2018, qui démontre la capacité de résilience du secteur agroalimentaire, malgré l'érosion des taux de marge consécutive à la guerre des prix.
Laits infantiles : Sill et Isigny-Sainte-Mère investissement massivement
Dans le secteur des produits laitiers, malgré les déboires de Synutra et les difficultés de Lactalis à Craon, le marché des laits infantiles conserve son attractivité. Deux investissements massifs relèvent de ce secteur, avec à la clef de nouvelles usines associant tour de séchage et conditionnement. Pour sa nouvelle unité, Sill Entreprises injecte 80 millions d'euros à Landivisiau (29). De son côté, la coopérative normande Isigny Sainte -Mère prévoit pour 2020 sa seconde unité de lait infantile suite à un investissement de 60 M€.
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Viandes : une nouvelle usine LDC à Châteaulin
Comparativement à 2018, la construction dans le secteur des produits carnés pâtit d’un certain ralentissement. Une trentaine de projets ont été recensés cette année contre près d'une quarantaine l'année dernière. Le dynamisme du leader de la volaille LDC en est d’autant plus remarquable, avec 55 millions d'euros qui vont être injectés à Châteaulin (29) pour transformer la partie du site Doux rachetée l’année dernière à Terrena. La nouvelle usine de 21 000 m² sera calibrée sur le modèle de Boscher Volailles. Dans un premier temps, elle tournera à 400 000 poulets par semaine avant de doubler sa production en passant en 2x8.
Produits végétaux : de nombreux projets
Du côté des produits issus de matières premières végétales, l’heure est à la multiplication des projets. A l'instar de Fruits de la Terre qui prévoit d'investir 40 millions d'euros à Torcy-le-Petit (10) dans une usine de frites surgelées. Certains projets sont portés par l’essor du bio. Mais globalement, ce sont les fruits et légumes frais qui représentent la majeure partie des chantiers recensés. Citons Savéol qui injecte 11 millions d'euros dans un bâtiment à Guipavas (29) pour l'extension de l'activité conditionnement de tomates. Ou Les Crudettes (LSDH) qui implanté sa plate-forme logistique à Châteauneuf-sur-Loire (45) suite à un plan de 20 millions d'euros.
Produits céréaliers : le projet d'usine du futur de Saint-Jean
Le secteur « pain », au sens large, reste moteur. Si Bridor calme un peu le jeu cette année, d’autres acteurs font parler d’eux, comme le Coréen SPC à Saint-James (50), Délifrance à Romans-sur-Isère (38) ou encore Poulaillon à Saint-Vit (25). A noter dans le secteur des pâtes, l'investissement de 30 millions d'euros porté par Saint-Jean dans une nouvelle usine de 20 000 m² à Romans-sur-Isère (38).
Boissons : le dynamisme des copackers
Le secteur des boissons remporte une nouvelle fois la palme du dynamisme. De nouvelles usines sont à l’ordre du jour pour Refresco au Quesnoy (59) et L’Abeille (LSDH), dont la nouvelle usine est actée à Cholet (49). Nestlé Waters est aussi en haut de l’affiche avec le plan Perrier Cap 2020, qui prévoit 200 millions d'euros sur cinq ans pour développer le site de Vergèze (30) et lui permettre d'atteindre une production de 2 milliards de bouteilles par an.
Insectes : les premiers investissements industriels
Enfin, dans les secteurs multifilières et ingrédients, l’intérêt des acteurs mondiaux de l’aquaculture pour les farines d’insectes ouvre enfin la voie à des investissements de niveau industriel. C’est le cas pour Innovafeed et surtout Ynsect, dont l’unité de production prévue près d’Amiens nécessite un investissement record de 150 millions d'euros.
Retrouvez notre enquête complète secteur par secteur dans notre numéro de janvier 2019.