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Un arrêté autorise provisoirement les néonicotinoïdes pour les betteraves sucrières
L’arrêté du 5 février 2021 autorise provisoirement la mise sur le marché et l'utilisation de semences de betteraves sucrières traitées avec des produits phytopharmaceutiques contenant les substances actives imidaclopride ou thiamethoxam, deux pesticides de la famille des néonicotinoïdes. Cette publication fait suite au projet de loi autorisant des dérogations pour l’utilisation de certains produits phytopharmaceutiques, dont les néonicotinoïdes en particulier dans le cadre du plan de soutien proposé par le gouvernement à la filière betterave-sucre-bioénergie.
« Cet arrêté redonne du souffle et des perspectives à l’ensemble de la filière », déclare le groupe Cristal Union. Les conditions d’autorisation des deux substances sont précisées en annexe (cultures concernées, mesures d’atténuation et de compensation possibles, etc.), en attendant la publication d’un avis de l’Anses sur le sujet. Cette autorisation est valable pour une durée de cent vingt jours.
« La signature de cet arrêté est une étape majeure pour l’ensemble de notre filière, et nous saluons l’action du gouvernement en matière d’indemnisation pour les planteurs les plus touchés, tout en restant en attente d’un avis favorable de l’Anses sur les cultures plantées après les betteraves traitées », souligne Olivier de Bohan, président de Cristal Union.
Le groupe assure avoir pris de solides engagements afin de faire le meilleur usage de cette dérogation. « Nous avons trois ans pour réussir notre transition écologique et tourner la page des néonicotinoïdes. Notre filière s’est engagée à poursuivre et à amplifier ses recherches, notamment sur la résistance variétale de la betterave, et à mettre en œuvre le plan de prévention et de recherche en partenariat avec l’Inrae », complète-t-il.