La rencontre organisée le 10 janvier dernier entre le collectif Les Amis d'Ecopla et le groupe italien Cuki Cofresco à Bercy est encourageante. Elle s'est tenue en présence des cabinets de Michel Sapin, Ministre de l'Economie et des Finances, Martine Pinville, secrétaire d’État chargée du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l'Economie sociale et solidaire et Christophe Sirugue, secrétaire d’État chargé de l'Industrie. Les deux protagonistes se sont rencontrés dans l'objectif de trouver ensemble les conditions pour redémarrer la production de barquettes aluminium en France sur le site de Saint-Vincent-de-Mercuze, situé entre Grenoble et Chambéry. « Ils partagent une convergence de vues pour aboutir à un partenariat industriel et commercial, précise un communiqué du Ministère de l'Economie et des Finances. Les discussions sont engagées pour en définir les modalités et permettre la relance de l'activité au cours du premier semestre 2017. »

Cet accord devrait mettre fin à plusieurs mois de combats menés par les ex-salariés d'Ecopla, dont l'entreprise a été liquidée le 16 juin dernier. Le tribunal de commerce de Grenoble avait alors préféré l'offre du groupe concurrent Cuki, qui s'engageait à payer 1,5 million d'euros de dettes aux créanciers, mais sans reprendre le personnel. L'offre des salariés d'Ecopla qui souhaitaient, eux, reprendre les rennes de l'entreprise sous forme de Scop a, elle, été refusée. Ils ont pourtant réussi à lever trois millions d'euros de fonds dans cet objectif. Depuis, les 77 salariés ont tenté des recours auprès du Tribunal de Commerce de Grenoble, par deux fois rejetés en instance et en appel. Ils ont également bloqué l'accès à l'usine pour éviter que Cuki ne puisse emporter les moules et les machines pour les revendre. Désormais, l'heure est à l'apaisement et à la recherche de partenariats industriels et commerciaux. Les prochains mois seront décisifs.