Sommaire de juin 2009 - n°1260
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Editorial
François Morel, rédacteur en chef
"Nous n'avons pas à rougir"2009, c’est le 20e anniversaire du mensuel Process Alimentaire! Que d’évolutions technologiques à retracer à cette occasion, que de souvenirs de reportages à égrener. Process Alimentaire, né à la suite de Technique laitière & marketing, a-t-il eu la chance d’arriver à un moment charnière? 1989 signe la fin de l’âge d’or pour l’agriculture qui s’est accompagné des premiers pas dans l’âge industriel d’une kyrielle d‘entreprises familiales, comme Triballat, Stalaven, Fleury Michon, Bridel, Sodebo, Madrange… sans oublier les coopératives qui ont contribué à structurer l’amont. Autant d’entreprises phares devenues, ces vingt dernières années, des groupes nationaux ou internationaux. On a vu se concentrer les entreprises, grandir les usines avec une tendance à la spécialisation. Ce phénomène de « PMIsation » des groupes avait déjà été souligné il y a dix ans. La compétitivité, comme le souligne Marcel Urion, un de nos grands témoins cités dans ce numéro spécial, a été la règle d’or de cette période ; d’autant plus que les marges de manoeuvre sont restées – désespérément – faibles du côté des GMS. Avec le prix, les IAA ont répondu à la 1re attente des consommateurs. Sur le plan de la qualité, l’autre face de la pièce, l’agroalimentaire s’est révélé une industrie fragile, en raison des risques sanitaires, et des risques médiatiques encore plus dévastateurs. On n’oubliera pas les grandes crises successives: Listeria, ESB, dioxine… qui ont ébranlé la confiance dans les aliments. L’objectif aujourd’hui est de communiquer davantage pour expliquer, montrer si besoin, les méthodes de travail et les techniques utilisées dans l’agroalimentaire. L’autre talon d’Achille étant la transmission des savoir-faire, il est important, sinon urgent, de faire connaître l’industrie alimentaire aux jeunes pour les orienter vers ce métier. Comparé au secteur manufacturier, nous n’avons pas à rougir. Les IAA sont devenues un secteur industriel de pointe, à la hauteur des enjeux de demain: nourrir l’humanité, le développement durable. Qu’il nous soit permis, à travers ce numéro, de rendre hommage à tous les acteurs qui ont « bâti » cette filière et de remercier tous les journalistes (une vingtaine) qui ont participé à la création de Process Alimentaire, et à son renouvellement continuel.
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