Sommaire de novembre 2009 - n°1264 et Hors Série Ingrédients
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Editorial
François Morel, rédacteur en chef
Mal dans son assietteOn n’a jamais vu autant de décalage entre l’image des produits alimentaires et la réalité des progrès accomplis en matière d’alimentation. L’opinion vilipende de toutes parts « la nourriture industrielle, bourrée d’acides gras trans, de graisses saturées… » mettant en cause des produits de base, comme le beurre, la viande visée aussi, maintenant, par la nouvelle mode de « l’alimentation durable », ou encore l’huile de palme bon marché. De fait, ces produits sont à l’opposé de la diète méditerranéenne recommandée par tous les médecins nutritionnistes, mais la vision réduite au bien et au mal est pour le moins caricatural. L’origine de la défiance des consommateurs est plutôt dans la communication. Ainsi, la Commission européenne souhaite accroître la lisibilité des systèmes d’étiquetage. Pour la raison, précisément, que les agriculteurs européens et les industriels, derrière eux, satisfont à des exigences et des normes qui comptent parmi les plus strictes au monde. Donc, cherchez l’erreur ! La défiance provient essentiellement des longues listes Cette remise en ordre mais aussi le grand retour du naturel –qui marquera le FIE 2009– vont conduire l’industrie alimentaire à la reformulation d’un certain nombre de ses produits. La volonté de l’Europe d’améliorer les systèmes d’étiquetage, pour mettre en avant l’origine des produits, leurs qualités spécifiques (produit de montagne, spécialité traditionnelle), les modes de culture… devrait être, finalement, la pierre angulaire des nouvelles fondations de la transformation alimentaire.
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