Des mesures de soutien pour les fournisseurs de la restauration hors domicile
Le lundi 2 novembre a vu la parution du décret relatif au fonds de solidarité à destination des entreprises particulièrement touchées par les conséquences économiques, financières et sociales de la propagation de l'épidémie de Covid-19. Ce texte a actualisé la liste S1BIS,qui liste les secteurs concernés. Désormais, les entreprises et coopératives alimentaires qui fournissent les marchés de la RHD (restauration hors domicile) peuvent bénéficier des mesures de soutien suivantes :
- Exonération des charges sociales et patronales,
- Accès au fonds solidarité,
- Prise en charge à 100 % du chômage partiel.
Des mesures applicables dès octobre 2020.
"Enfin !" C’est en un mot la réaction de l’Ania (Association nationale des industries alimentaires), de La Coopération agricole et de la FNSEA. Dans un communiqué commun, les principales organisations représentatives du secteur saluent cette annonce et dans le même temps alertent les Pouvoirs publics : c’est une délivrance pour ces fournisseurs après avoir été oubliés dans les premières mesures de soutien en mars. Ces mesures arrivent malheureusement très tard et ne seront pas suffisantes pour pérenniser cette filière.
« Si aujourd’hui une injustice a été réparée et que les entreprises vont enfin pouvoir bénéficier de mesures de soutien, certaines ne vont pas se relever. Nos métiers de la RHD ont besoin de nouveaux dispositifs d’aides notamment pour cette période des fêtes de fin d’année qui s’annonce dramatique pour les entreprises », commente en effet Richard Girardot, président de l’Ania.
« Il est essentiel et urgent d’abaisser le seuil d’éligibilité des aides pour assurer une rémunération décente à chaque maillon de la chaîne, et plus particulièrement aux agriculteurs », renchérit Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole. Les trois organisations demandent que les critères d’éligibilité aux aides (prévues par le 4ème projet de loi de finances) soient abaissés à 50 % de perte de chiffre d’affaires, au lieu de 80 %.