Jérôme Foucault, président de l'Adepale.

Vie des IAA

L’Adepale veut faire entendre la voix des PME agroalimentaires

23 novembre 2020 - Marjolaine Cérou

Après avoir quitté l’Ania (Association nationale des industries alimentaire) en juillet 2020, l’Adepale (Association des entreprises de produits alimentaires élaborés) annonce rejoindre la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises). L’objectif est de mieux valoriser le savoir-faire de ses adhérents et de contribuer davantage à la souveraineté alimentaire du pays.

L’Association des entreprises de produits alimentaires élaborés (Adepale) rejoint la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) pour créer la CPME alimentaire. « Pour nos entreprises, la France est plus qu’un marché : c’est l’endroit où elles sont nées, où elles produisent et où elles participent à la vie des territoires. Nous partageons ces valeurs avec la CPME. Il s’agit de savoir défendre nos savoir-faire et de contribuer à la souveraineté alimentaire du pays dans l’Europe », déclare Jérôme Foucault, président de l’Adepale et co-fondateur du groupe Cofigeo.

L’Adepale a claqué le 1er juillet 2020 la porte de l’Association nationale des industries agroalimentaires (Ania). « L’Ania ne représente pas les 17 000 entreprises de l’agroalimentaire qu’elle annonce dans ses chiffres. Elle reste très influencée par les problématiques des entreprises internationales qui ont une présence stratégique dans ces instances et dans sa gouvernance », soulève Jérôme Foucault, qui rappelle que les PME et TPE représentent 95 % du tissu alimentaire français.

La CPME alimentaire, qui fonctionnera en autonomie au sein de la CPME, rassemble l’Adepale et ses six syndicats, aux côtés de Brasseurs de France, la Fédération des entreprises de Boulangerie (FEB), l’Union de la maison des vins, etc. « D’autres organisations devraient suivre », indique Christian Divin, son directeur général.

Les ambitions de l’Adepale sont ainsi de porter la souveraineté et d’aller plus loin sur le partage de la valeur dans le cadre des négociations commerciales. L’Association indique avoir d’ores et déjà rencontré Serge Papin, missionné sur ce sujet par le Ministre de l’Agriculture, pour faire valoir son rôle. « Nous avons notre place à la table des discussions. L’Adepale tient à être un contributeur actif de ces sujets », insiste son président. « L’organisation favorise la création d’interprofessions pour renforcer les filières et encourage la contractualisation. La répartition de la valeur est un enjeu clef pour nos industries. Nous estimons que des partenaires solides feront des filières solides, ce qui renforcera la souveraineté alimentaire française », poursuit-il.

En parallèle, face à la crise sanitaire qui frappe de plein fouet depuis le mois de mars certaines de ses entreprises adhérentes, l’Adepale demande au gouvernement :
- une exonération des charges patronales à proportion de la perte d’activité liée à la fermeture de la restauration au cours des deux confinements et cela pour toutes les entreprises de la filière,
- pour les entreprises dépendantes de la restauration hors domicile une prise en charge de l’activité partielle dans des conditions similaires ,
- une exonération fiscale de 100 % des dons alimentaires aux organisations caritatives effectuées par les entreprises qui se retrouvent avec des invendus du fait de la fermeture des cafés, hôtels et restaurants.

Pour rappel, l’Adepale représente 258 entreprises, soit près de 400 sites industriels répartis sur l’ensemble du territoire et plus de 50 000 collaborateurs. L’Association rassemble six syndicats représentatifs des entreprises des produits d’épicerie, frais et surgelés : la Fédération des Industries des Aliments Conservés (FIAC), la Fédération Nationale des Légumes Secs (FNLS), les Entreprises des Glaces et Surgelés (EGS), les Entreprises du Traiteur Frais (ETF), le Syndicat de la Rizerie Française (SRF) et le Syndicat des fabricants de produits Végétaux Frais Prêts à l'Emploi (SVFPE).

 

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