Je crois beaucoup au développement durable en réponse à une attente économique et sociétale. Dans les process industriels, nous devons chaque jour être vigilant un peu plus aux ressources, en économisant l'eau, l'énergie, dans un principe de circularité. Je crois aussi beaucoup à une meilleure gestion des flux grâce à la planification dans une logique de supply chain. Il y a des gains de performances à la clef. C'est un enjeu sur lequel notre secteur viticole peut progresser. Dans nos PME rurales, la gestion des compétences va nous demander de faire preuve d'imagination. Car nous avons du mal à attirer de nouveaux cadres et des compétences spécifiques, concurrencés par la forte attractivité des métropoles.

Il faudra attirer des personnes ancrées dans le territoire que nous formerons. Le lien avec les métropoles internationales est essentiel pour rester connecté à la recherche et innover de manière collaborative.

Enfin, nous devons réellement prendre en compte les attentes et comportements des consommateurs vis-à-vis de l’enjeu sanitaire. Cela ne concerne pas tant le problème de l'alcool que celui des phytosanitaires, qui ne se restreint pas qu'au secteur viti-vinicole. Avec la conscience qu'on ne pourra pas faire que du bio et qu'il y a bio et bio, il est possible d'agir en agriculture raisonnée pour avoir une productivité suffisante et répondre aux attentes sociétales.