Un document attestant la conformité d’un emballage aux recommandations du Cotrep, le Centre de ressources et d’expertise sur la recyclabilité des emballages ménagers en plastiques en France. Voilà ce que propose désormais le consultant en emballages et conditionnement Christophe Morin, au sein de sa structure Packagile, via sa démarche « OK Recycle ». La première attestation vient d’être attribuée à Charcupac, spécialiste des salaisons tranchées, avec lequel Packagile a répondu à un appel à projets cofinancé par Citeo pour optimiser la recyclabilité des barquettes en APET mono thermoformées en ligne. « Avec les équipes de Charcupac, nous avons identifié des solutions d’emballages permettant de répondre aux critères de recyclabilité des filières actuelles ou en développement. Cette démarche n’a pas vocation à se substituer au Cotrep car nous n’allons pas jusqu’à organiser des tests réels de recyclabilité. Mais elle a pour ambition d’apporter la garantie d’une tierce partie neutre, pour vérifier l’éligibilité au recyclage et réassurer ainsi la chaine de valeur de l’emballage », indique l’ingénieur pack. Dans le cas précis de Charcupac, la barquette en APET clair thermoformée en ligne est thermoscellée avec un film supérieur imprimé qui ne sera pas perturbateur du tri et du recyclage de la barquette.
Dans cette démarche, Packagile s’engage à accompagner les metteurs en marché dans la lecture des recommandations, dans leur démarche de mise en conformité et, le cas échéant, dans la recherche de solutions. Le consultant contrôle également les caractéristiques techniques mises en avant par les fournisseurs de solutions via des tests physico-chimiques et des analyses techniques rapides. «Certains fournisseurs mettent par exemple en avant une densité de film d’operculage inférieure à 1, un critère recherché pour faciliter la recyclabilité des barquettes operculées. Je ne prends pas ces informations pour argent comptant, je valide que cette caractéristique est vraie sur un film définitif, à savoir imprimé avec d’éventuels blancs de soutien, des vernis, etc. Tout comme je valide par des tests que la colle appliquée sur certaines étiquettes est bien hydrosoluble à chaud avec de la soude par exemple. Car certaines étiquettes avec colles renforcées ne permettent pas une séparation par flottaison », illustre Christophe Morin. A l’heure où les exigences en matière de recyclabilité se renforcent, la chasse aux perturbateurs du recyclage est lancée !