Cooperl reprend Madrange, Paul Prédault, Montagne Noire et La Lampaulaise

19 juin 2017 - Pierre Christen

Mené sous l’égide du Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (Ciri), le processus de revente par tranches du groupe Financière Turenne Lafayette a franchi une étape clef. Le tribunal de Commerce de Paris a confirmé le 15 juin la cession du pôle « charcuteries-salaisons » à Cooperl Arc Atlantique. « Avec cette reprise, menée dans un cadre 100 % coopératif, le lien se renforce entre les Français et leur agriculture pour consommer mieux », se réjouit Patrice Drillet, président de Cooperl et éleveur dans les Côtes d’Armor.

La coopérative bretonne, basée à Lamballe (22), reprend la totalité des 1700 salariés du pôle. «Nous nous réjouissons de l’arrivée de ces collaborateurs au savoir-faire reconnu », souligne Emmanuel Commault, directeur général de la coopérative qui va porter son effectif total à 7000 salariés.

Numéro un du porc en France, Cooperl va développer ainsi son offre avec des marques emblématiques comme Paul Prédault, Madrange, Montagne Noire et La Lampaulaise de Salaisons. Celles-ci vont compléter un porte-feuille comprenant déjà VériTable, L’atout prix et Brocéliande, issue du rachat de la filiale salaisonneries d’Unicopa en 2013. La Cooperl met l’accent depuis 2014 sur les charcuteries « Bien élevées », issues de porcs non castrés, élevés sans antibiotiques dès la fin du sevrage et nourris sans OGM, dont les ventes ont doublé l’année dernière. Le nouvel ensemble va peser 16 % du marché de la charcuterie-salaison en France. Il va occuper une place prépondérante sur le segment du jambon cuit.

La coopérative a stabilisé en 2016 son chiffre d’affaires autour de 2 milliards d’euros et a augmenté son résultat pour le porter à 13 millions d’euros (contre 5 millions d’euros en 2015). L’amont a bénéficié de l’augmentation des cours, particulièrement sensible au second semestre 2016 (+4,4 % sur l’année). L’autre moteur du bilan positif pour la production est la hausse des importations chinoises (+ 60%), qui représentent à elles seules 27 % des volumes exportés.

Mardi 13 juin, le même Tribunal de Commerce a attribué le pôle pâtes fraîches à la société Pastacorp. La décision concernant le pôle plats cuisinés (William Saurin) a été reportée au 11 septembre.

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