Des scientifiques s'opposent à l'étiquetage nutritionnel de Carrefour
Plusieurs sociétés savantes, parmi lesquelles la Société française de santé publique, ont signé une tribune publiée dans le Journal international de Médecine (JIM.fr) dans le but de demander au groupe Carrefour de renoncer à son étiquetage nutritionnel « aquellefrequence ». Selon l’AFP, les signataires estiment que Carrefour aurait dû attendre et se conformer à un système unique officiel, validé par les pouvoirs publics. « Ces messages d'accompagnement sont indéfendables sur le plan scientifique, regrettent-ils. On trouve ainsi dans le catalogue proposé par le groupe : pizza au fromage, à consommer une fois par jour. »
Refusant que l'information nutritionnelle soit « réduite à une opération de marketing », les signataires demandent au groupe « de renoncer » à l'instauration de ce système dans lequel il « fixe ses propres seuils, la forme de son logo et attribue lui-même les notes à ses produits ».
Ils demandent aux parlementaires de voter le principe « d'un étiquetage nutritionnel simplifié unique » et aux pouvoirs publics de publier dès maintenant le format de cet étiquetage correspondant au système de cinq couleurs s'appuyant sur les seuils fixés par l'ANSES.
De son côté, l’UFC-Que Choisir, défendant les consommateurs, avait déjà réagi en estimant qu’en lançant son propre système de repères avant la promulgation de la loi de Santé Publique, Carrefour risquait de brouiller les pistes.