Ingrédients
Colorants naturels : le rouge sous tension
« Peut avoir des effets indésirables sur l'activité et l'attention chez les enfants ». Cet avertissement, peu d’industriels sont prêts à le voir apposer sur les emballages de leurs produits. Or, le règlement européen (CE) n°1333/2008 le rend obligatoire depuis le 20 juillet 2010 sur tout aliment, à l’exception des boissons titrant plus de 1,2 % d’alcool en volume (règlement (UE) n°238/2010), contenant les colorants artificiels jaune orangé (E110), jaune de quinoléine (E104), cramoisine (E122), rouge allura (E129), tartrazine (E102), ponceau 4R (E124).
Substitution en vague
Associée à une tendance forte des consommateurs à rechercher la naturalité, cette décision votée par les eurodéputés sur la base de la fameuse étude de Southampton, a déclenché une vague de substitution des colorants concernés par des solutions naturelles. A commencer par le rouge, omniprésent dans les produits alimentaires. Comment remplacer dans les boissons, les produits laitiers ou les pâtisseries, la cramoisine, le rouge allura ou encore le ponceau 4R, qui avaient su se rendre indispensables, grâce à leur stabilité à toute épreuve et la brillance de leurs teintes ? La vague de substitution des colorants rouges azoïques a profité au carmin, dont les propriétés de stabilité sont remarquables.
Revers de la médaille, le cours du colorant naturel s’est envolé. Les fournisseurs tentent de sécuriser leurs approvisionnements, et proposent des alternatives, comme les anthocyanes rouges en pH acide, ou des « ingrédients colorants » permettant un clean label.
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