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Ingrédients

La moitié des Français qui réduisent la viande le font par contrainte économique ou de santé

FranceAgrimer a rendu public une étude IFOP sur les végétariens et flexitariens en France en 2020. Sur les sept profils types de personnes qui réduisent leur consommation de viande, plus de la moitié y sont en fait contraints pour des raisons économiques, médicales ou pour perdre du poids. Explications.
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  • Auteur : Amelie Dereuder
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Le 20 mai, FranceAgriMer a présenté une nouvelle étude sur les habitudes de consommation des Français, portant spécifiquement sur les régimes flexitariens ou se passant de viande (pescetarien, végétarien et végan). Menée en octobre dernier sur un échantillon de 15 000 Français de 15 à 70 ans, elle apporte de nombreux enseignements sur les habitudes de consommation et les motivations de chaque régime. Elle met également à jour sept profils types de consommateurs parmi les personnes qui limitent ou évitent la consommation de viande.

La surprise est que parmi les végétariens et flexitariens, qui représentent tout de même 34 % de la population, moins de la moitié (48 %) le fait par choix philosophique. En effet, 24 % sont contraints de le faire pour raison financière, 16 % le font pour préserver leur santé en vieillissant et 12 % sont des jeunes qui évitent la viande pour contrôler leur poids. Aujourd’hui en France, ce ne sont donc pas les convictions environnementales ou de bien-être animal, pourtant fortement médiatisées, qui incitent majoritairement à réduire la viande. Les profils les plus engagés, comme les "couples militants » ne regroupent que 7 % de l’échantillon, tandis que les « hypersensibles », dégoutés par l’idée de consommer un animal, ne concernent que 10 % des personnes suivant ces régimes. Le profil le plus présent (26 %) est celui des « diplômés, dans l’équilibre », qui continuent de consommer de la viande, mais en la diminuant pour des considérations éthique et environnementale. Le reste concerne des suiveurs de tendance (5 %), avec des motivations individuelles (santé plutôt que développement durable).

Il est difficile de définir l’évolution de ces profils-types dans le temps. D’après Grazyna Marcinkowska, chargée d’études consommateurs chez FranceAgriMer, ceux qui sont le plus engagés et susceptibles d’aller vers des régimes moins carnés sont les jeunes. Or, ce sont aussi eux qui sont plus enclins à changer de catégories et aussi ceux qui déclarent plus de difficultés à faire face aux restrictions. Difficile aussi de prévoir l’impact à long terme des confinements et de la pandémie, les considérations économiques, environnementales, de santé ou de bien-être animal pouvant toutes prendre de l’importance dans les années à venir.

Découvrez les sept profils types selon l’étude Ipsos d’octobre 2020 :

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