Les robots élargissent leurs champs d'applications du fait des progrès technologiques (capteurs, processeurs, actionneurs) qui leur confèrent plus d'autonomie.

L'adaptabilité est un des avantages des robots par rapport aux machines spécialisées. C'est un des éléments présentés lors de la deuxième rencontre thématique de l'agroalimentaire « Robotisation en production IAA »
organisée par le CTCPA et la Société publique de la région Pays de la Loire, au Lycée agricole de Laval.

Si l'architecture d'un robot est fixe, par la programmation, il peut accomplir des mouvements différents. Cette flexibilité est un atout important. Le cycle de vie commercial des produits alimentaires est très court, ce qui induit le besoin de pouvoir réadapter les lignes de production. Pour Daniel Durand, pdg de Sea Productique, la flexibilité des robots est nettement supérieure à celle de machines spéciales : « Prenez l'exemple des crêpes ; il faudrait une machine pour les crêpes roulées, une machine pour les crêpes pliées...Avec la robotique, on peut faire toutes les crêpes sans changer de robot ». L'intégrateur confie consacrer 10 à 15 % de son activité à reprogrammer ou à la réintégrer des robots dans les lignes de production.

Intégrer les hommes dans les zones d'activité

Un autre aspect de la capacité d'adaptation des robots est leur aptitude aujourd'hui à intégrer les hommes dans leur zone d'activité. C'est un des points qui a le plus évolué en robotique. « Aujourd'hui, le comportement du robot est asservi à la présence de l'homme. Il redémarre son activité à pleine vitesse sans phase de réinitialisation » remarque Jean-Yves Benaiteau, ingénieur conseil en projets robotique au Cetim. L'activité de la ligne peut ainsi rester fluide. Les progrès réalisés grâce à la convergence des trois éléments constitutifs d'un robot : capteurs, processeurs et actionneurs leur confèrent plus d'autonomie dans la déduction des actions à réaliser et élargissent leur champ d'applications.