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Droits de douane additionnels : où en est-on ?

Après une annonce de droits de douane additionnels de 20 %, le président Donald Trump est subitement revenu sur sa décision décrétant une pause de 90 jours sur ce droit, et un tarif réduit à 10 %.
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  • Auteur : Marjolaine Cérou

Le bras de fer que se livrent les États-Unis et la Chine a des répercussions sur le commerce mondial. Le 2 avril dernier, le président américain Donald Trump, a créé une onde de choc en annonçant des droits de douane additionnels de 20 % pour les produits importés outre-Atlantique. Le 9 avril au matin, le chef d’État est revenu sur sa décision décrétant une pause de 90 jours sur ce droit, et un tarif réduit à 10 %. Un revirement de situation alors que l’Europe venait juste de proposer des contre-mesures en riposte à ces taxes additionnelles. 

« Il faut attendre avant de tirer les conclusions et voir comment les choses vont se rééquilibrer. L’Europe doit toutefois réagir et s’affirmer », a souligné à l’occasion des journées de la Coopération Laitière, Gérald Andriot, directeur général d’Isigny Sainte-Mère (qui réalise 5 % de son chiffre d’affaires aux États-Unis). La semaine dernière, l’ Ania (Association nationale des industries agroalimentaires avaient pointé du doigt le risque « d’un affaiblissement de la compétitivité des entreprises françaises, déjà très fortement affectées par les différentes crises de ces dernières années » . L’association avait alors listé les secteurs les plus affectés, avec en tête de liste les boissons, suivies de près par les produits laitiers. De son côté, l a FEVS (Fédération des vins et spiritueux de France) a affirmé « regretter profondément cette décision des États-Unis qui pénalise tant les exportateurs français de vins et spiritueux que leurs partenaires américains, importateurs, grossistes et détaillants et surtout, les consommateurs américains eux-mêmes ».

« Cette confrontation entre la Chine et les États-Unis ne datent pas hier , remet en perspective l’économiste Jean-Marc Chaumet du Cniel (Interprofession des produits laitiers). Dès 2016, les deux nations ne respectaient plus les règles. Nous sommes dans un monde qui va de plus en plus vite et dans lequel l’imprévisibilité est de plus en plus forte. Les tensions internationales redéfinissent les équilibres commerciaux. C’est le cas en ce moment avec les mesures douanières. À court terme, elles vont générer d’importantes pertes économiques et à plus long terme, compromettre l’équilibre des échanges commerciaux ».

 

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