Les produits agroalimentaires français pèsent lourd dans la balance du commerce extérieur ! Ce dont se sont félicité les Ministres Bruno Le Maire et Pierre Lellouche, lors de leur passage au Salon International de l’Agriculture, la semaine dernière à Paris. Les exportations de produits agroalimentaires français enregistrent, en effet, une hausse de presque + 15 % en 2011, comparée à 2010. C’est l’excédent commercial le plus important, derrière le secteur aéronautique. Il atteint 11,4 milliard d’euros, un record historique. La France se classe au 4ème rang des exportations mondiales de produits agroalimentaires – elle repasse devant l’Allemagne – avec une part de marché de 6,5 % équivalente à celle du Brésil.
La France repasse devant l’Allemagne
Le gouvernement français voit dans ces résultats les fruits de la politique de modernisation des filières agricoles et de renforcement de la compétitivité du secteur agroalimentaire, les effets notamment de la Loi de Modernisation de l’Agriculture et de la Pêche et de la réforme du dispositif public de soutien à l’export menée par le Secrétariat d’Etat au Commerce extérieur. Dont les mesures- phares, rappelons-le, ont été : la création dans chaque région de guichets uniques de l’export et de nouveaux outils de financement adaptés aux PME /TPE.
Le gouvernement veut mobiliser tous les acteurs. Pour développer les exportations françaises, il a décidé de renforcer la stratégie de soutien. Bruno Le Maire a ainsi demandé aux préfets avec le concours des Directions régionales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de réunir l’ensemble des exportateurs (région ou département) avec les « guichets uniques » de l’export, afin d’étudier la possibilité d’améliorer l’organisation du Service public de l’exportation. Cette réflexion sera menée parallèlement à la mise en place d’outils complémentaires (liste ci-après).
Confiance renouvelée dans la Sopexa
Le deuxième choix important qui vient d’être pris est la reconduction de la Sopexa, agence présidée par Jean-Michel Lemétayer, l’ancien président de la FNSEA, pour mener les actions de promotion de la filière à travers le monde. En distinguant toutefois plusieurs paliers :
- les pays à fort potentiel de croissance : Brésil, Russie, Inde, Mexique où il s’agit d’accompagner la présence des filières agricoles et agroalimentaires.
- les marchés considérés comme « prioritaires » : l’Europe, les Etats-Unis, le Japon, la Chine et Hong Kong, ainsi que le Canada, le Proche et Moyen orient et la Corée du sud.
La Sopexa se voit, à nouveau, confier un budget de taille : 45 millions d’euros, qui sera le budget de communication pendant 5 ans.
Dans le but de répondre aux difficultés des exportateurs, la France va aussi soutenir les travaux de la Commission Européenne visant à autoriser les Etats membres à accorder des garanties publiques sur les crédits export vers la Grèce (transactions de commerce courant).
Mais les barrières à l’exportation ne sont pas toujours là où on les attend ! Le gouvernement s’engage à tout faire auprès des pays-tiers pour obtenir la levée des barrières sanitaires. Pour ainsi ouvrir des marchés essentiels pour l’agriculture et l’industrie agroalimentaire française.
Outils de soutien aux exportations françaises de produits agroalimentaires :
- Edition d’un dépliant sur le « dispositif SPS français à l’exportation » ; il résume les démarches et règles à suivre pour satisfaire aux exigences sanitaires et phytosanitaires des pays-tiers.
- Déclinaison du module de formation « export SPS » dans les régions, destiné aux entreprises exportatrices ou candidates à l’exportation.
- Collaboration plus étroite entre les responsables de l’export dans les services déconcentrés de l’agriculture et les guichets uniques de l’export.
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