Vie des IAA

Nutrition animale : le coût du développement durable

5 octobre 2020 - Amelie Dereuder

Le Syndicat National de l'Industrie de la Nutrition Animale (SNIA) a annoncé le lancement de sa nouvelle démarche RSE sectorielle. Cette initiative, intitulée "Respons", s’articule autour de quatre objectifs clés :

  • Initier, développer et suivre la démarche de responsabilité sociétale du secteur et du SNIA ;
  • Faire le lien avec les démarches de responsabilité sociétale des autres filières ou acteurs agricoles et parties prenantes ;
  • Accompagner les adhérents dans la mise en place d’une démarche de RSE en leur donnant les grandes orientations à suivre ;
  • Valoriser et contribuer à la visibilité de la démarche de Responsabilité Sociétale du secteur.

Pour l’instant, le syndicat est au stade de l’état des lieux et du diagnostic. L’étape d’évaluation est prévue pour mi-2021 et le niveau de maturité de cette démarche sera dévoilé lors de l’Assemblée Générale du Snia en mai prochain.

Objectif zéro déforestation

L’annonce de cette démarche a été l’occasion de rappeler les objectifs que s’est fixée l’association : approvisionnement 100 % durable d’ici 2025 et zéro conversion d’écosystème en 2030. A date, la nutrition animale importe 20 % de ses matières premières et 46 % de son soja de l’étranger, majoritairement du Brésil. Le but est de favoriser une culture française et européenne de protéines ainsi que l’autonomie alimentaire des élevages. « A terme, le but est que le zéro déforestation soit le standard en alimentation animale, et donc sans surcoût », souligne Philippe Manry, vice-président du Snia. Le non-OGM est par contre moins poussé, car le sujet sera moins d’actualité si des filières végétales françaises prennent le relais du soja d’importation.

Mais en attendant, quid du surcoût pour cet approvisionnement sans déforestation ? Selon une étude Duralim/Céréopa/Abcis sur six filières animale, il représente une hausse moyenne de 0,6 à 3 €/tonne d’aliments pour les fabricants d’aliments, soit un surcoût sur les produits finis d'origine animale allant de 0,03 à 0,45 % du prix de vente pour le consommateur. Le Snia insiste sur le fait que cet effort doit être réparti sur tous les maillons agricoles et alimentaires pour maintenir la compétitivité des industries françaises.

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