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Emballages
Les Ateliers de l’Emballage 2021 en images
18 octobre 2021
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Karine Ermenier
La troisième édition des Ateliers de l’Emballage organisés par Process Alimentaire s’est tenue à Rennes le 12 octobre dernier. Riche en échanges, la journée placée sous le thème du « Juste Emballage » a réuni plus de 140 participants. Temps forts en image.
Réduire, recycler, réemployer. Les 3R ont logiquement nourri les interventions et les échanges lors de la troisième édition des Ateliers de l’Emballage qui s’est tenue à Rennes le 12 octobre dernier. Un événement organisé par Process Alimentaire, en partenariat avec DS Smith, Knauf Industries, Sealed Air et Virgin Bio Pack. Placée sous le thème du « Juste Emballage », cette journée a réuni plus de 140 personnes, ravies de renouer avec un événement en présentiel. Et d’échanger, en chair et en os, avec les nombreux intervenants, avec pour point de départ un focus sur la réglementation, qui joue un rôle moteur dans les transformations à l'oeuvre ! Emmanuelle Buffet, déléguée générale d’Elipso, association représentant les fabricants d’emballages en plastique en France, a réussi le tour de force de synthétiser les évolutions en cours et à venir, aux niveaux français et européen.
Emmanuelle Buffet a rappelé que, conformément au décret 3R, le metteur en marché doit veiller à ce que les substitutions aux plastiques à usage unique disposent d’une filière de recyclage d’ici 2025. Mais aussi qu’elles permettent une réduction des impacts environnementaux, si possible mesurés par une ACV. « On ne peut pas juste se dire j’arrête l’emballage plastique. Il faut se poser les bonnes questions et aller vers une solution à moindre impact, sinon ça n’a pas de sens », commente-t-elle.
Le rappel de la définition des plastiques, précisée par la Commission européenne en juin dernier, a animé de nombreuses discussions. En particulier en ce 12 octobre qui a coïncidé avec la date de parution du décret sur l’interdiction des emballages au rayon fruits et légumes. L’occasion de rappeler que même les emballages biosourcés compostables – non issus de matériaux naturels non transformés (tels que la cellulose) – rentrent dans le giron des « plastiques ». Ils ne pourront donc pas servir de substituts aux emballages actuels de fruits et légumes de moins de 1,5 kg. « Même les barquettes en papier/carton avec liners en plastique ou bioplastique ne sont pas considérées comme des alternatives aux plastiques », confirme Emmanuelle Buffet.
L'experte a également rappelé que les ambitions du décret 3R n’avaient pas de caractère contraignant : « il s'agit plutôt d’un système d’encouragement à suivre une trajectoire. » A l’image de l’ambition 2040 de supprimer les plastiques à usage unique, aucune sanction ne sera donc appliquée si les objectifs ne sont pas atteints. Reste, toutefois, les « sanctions » financières qui pèsent sur les metteurs en marché à travers les bonus/malus mis en place au niveau des éco-organismes pour malgré tout encourager le marché à suivre la voie tracée par le gouvernement …
Retrouvez les principaux enseignements de cette journée en image ici :
ATEM 2021
« Alors que nous sortons de la crise pandémique, la sensibilité au prix est forte, seule une faible proportion de Français sont prêts à payer plus cher des emballages éco-conçus ». Tel est l’enseignement clef délivré par Isabelle Kaiffer, directrice consumer & shoppers insights de NielsenIQ, lors des Ateliers de l’Emballage. Pour l’experte conso, il peut y avoir deux approches : soit l’emballage gagne en éco-conception, mais sans toucher au prix. Ce qui veut dire que le fabricant doit être prêt à dégrader sa marge. Soit ce n’est pas seulement l’emballage mais tout le produit, y compris ses approvisionnements qui sont repensés dans une logique de durabilité. Auquel cas, le produit pourra être valorisé. Mais avec, bien évidemment, une cible consommateurs plus étroite. Et quid de se passer des emballages ? Selon le panel consommateurs de Nielsen, 52 % des foyers français souhaitent trouver en vrac les mêmes produits que les marques vendues habituellement. « Il y a des opportunités, mais dans l’esprit des gens les produits en vrac doivent être moins chers que leurs versions conditionnées », commente Isabelle Kaiffer.
Chargée de projets R&D chez Paprec, en charge du développement des nouvelles filières de recyclage des plastiques (PE /PP), Coralie Rambaud a rappelé comment fonctionne un centre de tri et détaillé les conditions à réunir pour s’assurer d’un recyclage effectif des emballages ménagers : à travers les filières existantes et en consolidation (rigides en PET sans opercule, bouteilles en PET, rigides en PP, souples et rigides en PE, barquettes operculées en PET) et celles encore à l’étude pour 2025 (rigides en PS et PSE, souples en PP). Car l’objectif de la loi Agec reste bien 100 % d’emballages recyclables d’ici 2025 ! L’emballage à recycler doit respecter cinq étapes, très largement illustrées par la visite en vidéo du centre de tri de Paprec Trivalo 69 à Chassieu et la description des différentes étapes de recyclage dans un centre de régénération.
L’un des messages clés de Bruno Garnier, président de Moultipass Agency et ancien expert qualité et RSE Emballage du groupe Carrefour, a été d’inciter les distributeurs, les industriels et les consommateurs à dépasser la notion de « Juste emballage ». D’abord en changeant radicalement leur approche marketing et en acceptant de réduire, par exemple, la durée de vie de certains produits pour adopter des emballages un peu moins barrières. « A-t-on besoin d’une DDM de 18 mois sur une tisane ? Non, enlevons le film flowpack autour des boîtes et des sachets de tisane! » En ce faisant, cet emballage passerait de 5 (boîte carton + suremballage plastique + film plastique) à 1 au score de l’epack system. L’epack system est l’algorithme créé et déposé par Bruno Garnier qui repose sur la pondération de 14 critères différents : nombre de composants, types de matériaux, pourcentage de recyclé réintégré, etc.
Conseiller éco-conception en agroalimentaire au sein du cabinet O2M, basé à Rennes et Angers, Alexandre Francin a rappelé l’intérêt de mener une analyse de cycle de vie (ACV) sur le système complet de l’emballage (primaire, secondaire et tertiaire) ainsi que sur le couple produit/emballage. « Il est indispensable de ne pas adresser « que » l’emballage primaire », insiste-t-il. Rappelant, au passage, que l’écoscore, une des méthodes d’affichage environnemental actuellement étudiée par l’Ademe parmi six autres méthodes, intègre une vision négative de l’emballage. « A partir du moment où le produit est emballé, il est affublé d’un malus dans l’écoscore ». L’occasion de rappeler que nous sommes rentrés dans l’ère du scoring dans laquelle tout n’est pas encore pris en compte. Par exemple, l’ACV ne tient pas encore compte de l’impact du couple produit/emballage sur la biodiversité car la science manque encore d’éléments pour établir un consensus sur la mesure d’impact : faut-il tenir compte des surfaces d’intérêt agricole, des microplastiques rejetés dans l’environnement, etc. Exemple en photo de la note écologique de l'offre de différentes enseignes (source : Scanup, éditions Dauvers).
Sophie Nguyen, responsable réemploi et vrac chez Citeo a rappelé la trajectoire réglementaire en matière de réemploi : 1,5 % des emballages réemployables en 2022, jusqu’à 10 % en 2027.Cela concerne les emballages ménagers et de la restauration mais aussi les emballages industriels et commerciaux. Et détaillé les conditions à réunir pour que le réemploi se structure : la standardisation des emballages et des matériels de collecte et de déconsignation, la mutualisation des organisations (transport, lavage, etc.), la traçabilité des contenants et des données tout au long de la chaîne, etc. A compter de 2023, chaque éco-organisme devra consacrer 5 % de son budget aux emballages réemployables de façon à soutenir la structuration d’une filière ainsi que la mise en place d’expérimentations. Un premier appel à manifestation d’intérêt (AMI) soutenu par l’Ademe et Citeo porte déjà sur 30 projets partout en France.
Célie Couché, coordinatrice de l’association Bout’ à Bout’ qui structure, développe et opère une filière de réemploi des contenants alimentaires en verre en Pays de la Loire depuis 2016, a détaillé les quatre grandes conditions techniques de réussite d’une filière de réemploi. Parmi lesquelles la mutualisation, la standardisation des contenants et la création d’une méga-structure nationale. Elle a décrit le fonctionnement de Bout à Bout qui entame une levée de fond pour passer à l’échelle d’industrialisation. 1 million de bouteilles en verre ont été collectées en 2021 auprès de 180 points de collecte livrés par 60 producteurs.. Pour 2025, l’objectif est d’atteindre 15 millions de contenants lavés et réemployés via 900 points de collecte. Et ce, grâce à l’investissement dans un nouveau centre de lavage au nord de Nantes.
Lancée en 2011, UpCycle a montré sa capacité à développer des modèles économiques, sociaux et environnementaux viables dans la gestion des biodéchets. L’entreprise fondée et dirigée par Grégoire Bleu propose une technologie de compostage électromécanique, qu’elle installe, localement, à l’échelle d’un hypermarché, d’un restaurant scolaire, d’une entreprise et même d’un quartier. Fort de cette expérience, le dirigeant a partagé son point de vue sur les emballages compostables. Pour lui, des boucles fermées en b to b sont gérables, à l’instar de ce qu’UpCycle a mis en place avec Cafés Richard. Mais il reste très frileux sur des emballages compostables utilisés en b to c. « Cela demande un effort pédagogique colossal, avec des risques élevés de confusion comme on l’observe sur les sacs utilisés au rayon F&L », a-t-il commenté.
Christophe Doukhi-de Boissoudy, président de l’Association française des compostables biosourcés, a rappelé les trois situations principales dans lesquelles les matériaux biodégradables et compostables peuvent faire sens, surtout s’ils sont de seconde génération, à savoir issus de co-produits, d’algues, voire même d’huile de chardon (plante non alimentaire qui pousse sur des sols pauvres).
1.
Quand le recyclage n’est pas possible pour des raisons techniques, économiques ou environnementales, en citant l’exemple des petits emballages souillés ou des films complexes qui ne pourront pas répondre à l’exigence de recyclabilité avant 2025.
2 .Quand la biodégradabilité est un atout recherché comme dans le cas des clips pour tiges de plants de tomate, des films de paillage qui contient quatre fois son poids en terre lorsqu’on le retire pour le recycler.
3
. Quand les emballages ou produits sont souillés par des biodéchets. « Ces matériaux ce sont justement développés en Italie, en Autriche et dans les pays nordiques quand il y a eu une mise en place de valorisation des biodéchets. Car on y retrouvait alors, au début, des emballages en plastique traditionnel, ce qui dégradait la qualité du compost », a-t-il rappelé.
En octobre 2020, Startup Palace lançait avec Sodebo et Brioches Fonteneau l’appel à candidatures de l’accélérateur foodtech FuturaGrow. Trois start-ups ont été sélectionnées dans le domaine du réemploi et du compostage : Berny, Carbiolice et Outlander Materials. Lors des Ateliers de l’Emballage, Samuel Guyomard, responsable R&D de Sodebo et Mathieu Le Gac, CEO et fondateur de Start-Up Palace, ont fait le bilan de la saison 1 (à laquelle se sont associés Routhiau et Petitgas). Grâce au programme, Sodebo va expérimenter prochainement un nouveau modèle technico-économique utilisant sur les contenants réemployables en inox de Berny. « Notre volonté était d’aller au-delà de ce qu’on peut faire classiquement. Grâce à Startup Palace, nous sommes allés chercher des start-up qui viennent disrupter nos modes de fonctionnement et nos façons de nous approvisionner. Cela a été rendu possible grâce à l’innovation ouverte et au travail de qualification des start-ups mené par Startup Palace et à son suivi de projet et garant de la relation de la confiance », a souligné Samuel Guyomard.
Morgane Guiheux, chef de produits emballages alimentaires de Knauf Industries, Philippe Guérin, business development manager chez Sealed Air, Christophe Tranchard, responsable développement commercial et R&D de Virgin Bio Pack et Vincent Renaudie, directeur de l'innovation chez DS Smith ont explicité la contribution de leurs entreprises à l'économie circulaire des emballages. Chacun des quatre sponsors de l'événement s'inscrivant, à sa manière, dans les objectifs du décret 5R. Knauf Industries l'a illustré, notamment, à travers le recyclage et l'intégration de matière recyclée (à partir de procédés mécaniques et chimiques) de résines telles que le PSE (polystyrène expansé) et le PP (polypropylène), via l'initiative Knauf Circular (création d'une boucle de recyclage du PSE en interne) et le partenariat avec Michelin sur le recyclage chimique. Sealed Air, de son côté, propose d'ores et déjà des emballages en PET et même en PE (polyéthylène) souples intégrant de la matière recyclée. Philippe Guérin a d'ailleurs rappelé les travaux menés par l'entreprise pour rendre les PE souples effectivement recyclables. De son côté Virgin Bio Pack a fait état de l'innovation en matière d'emballages hybrides en carton toujours plus allégés en couches plastiques. Et présenté sa grande actualité qui consiste à devenir fabricant de ses propres emballages via la mise en route d'un site en propre. DS Smith, enfin, a présenté un de ses plus récents outils d'aide à l'éco-conception : l'éco score circulaire, basé sur la prise en compte de huit indicateurs explicités par Vincent Renaudie.
Les palettiseurs FlexLink assurent une automatisation fluide des processus industriels et sont adaptés à diverses lignes de production. Les robots collaboratifs opèrent aux côtés des employés, s'arrêtant automatiquement en cas de contact pour prévenir les blessures. De plus, avec le logiciel Robot Config, l'opérateur peut rapidement concevoir un nouveau modèle de palette ou charger un modèle existant.
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