Crise du fipronil : les ventes d’oeufs de poules en cages chutent de 12 %
Les révélations de contamination au fipronil d’oeufs et de produits transformés ont eu une forte incidence sur les ventes d’oeufs en grandes et moyennes surfaces début août selon Nielsen : - 6 % en volume sur la première semaine allant du 7 au 13 août, soit une baisse de chiffre d’affaires évaluée à 1,2 million d’euros par rapport à la semaine du 31 juillet au 6 août. Cela tranche avec la tendance des semaines précédentes qui reflétait plutôt une progression du marché de l’ordre de 6 à 7 %.
Seulement, contrairement aux autres crises alimentaires du type Horsegate, Nielsen note que l’effet semble s’estomper assez vite avec le temps. Les 1,2 M€ perdus en semaine 1 ont été regagnés en semaine 2 (+ 600 000 €) et semaine 3 (+ 600 000 €). Les œufs bio et les œufs conventionnels de plein air sont les premiers à en profiter : + 16,3 % au pire de la crise pour les œufs bio (avant de retrouver la progression habituelle de + 20 % assez rapidement), et un chiffre d’affaires de nouveau en progression pour les œufs de plein air dès l’effet négatif de la première semaine passé (- 3,8%).
Les vraies victimes de cette crise sont les œufs de poule en cage ou en volière dont le chiffre d’affaires est passé de la stabilité à un recul de 8 %, se poursuivant de semaine en semaine. En volume, les ventes de ces œufs ont fléchi de plus de 12 % sur chacune des trois semaines étudiées. "L'étude des semaines suivantes permettra de dire si la défiance des consommateurs est toujours de mise, et si la crise du fipronil aura accéléré le déclin des oeufs de poules en cage au profit des oeufs de plein air et des oeufs bio", commente Nielsen.