Le séchage représente un quart des 12 teraWh de consommation totale d'énergie de l'industrie laitière. Les outils d'optimisations se développent pour améliorer l'efficacité énergétique et opérationnelle.

La conduite opérationnelle des évaporateurs et des tours de séchage est une problématique majeure de la production de poudres alimentaires. Schneider Electric propose une solution de régulation permettant de réaliser des économies d'énergie.

Modéliser pour réguler

Le coeur du système d’optimisation réside dans la régulation prédictive. «Nous avons simplifié les calculs mathématiques et retenu deux à trois modèles utilisés depuis des décennies en chimie et pétrochimie pour prédire le comportement des procédés. Ils couvrent 99% des cas. Ces calculs sont intégrés dans l’automate. La régulation se fait à partir de consignes d’entrée. L’automate travaille ensuite sur les vannes régulantes», explique Pierre-Jacques Toublant, directeur commercial Atlantique, Schneider Electric.

La régulation prédictive est au coeur du système d'optimisation proposée par Schneider Electric. Elle nécessite une bonne instrumentation et de la métrologie.

L’intérêt de la régulation est de réduire l’écart type autour des valeurs de consignes et donc de générer des économies d’énergies. «C’est d’autant pus important que les tours, il y a dix ans, produisaient trois à quatre produits différents, et qu’aujourd’hui, elles en traitent une quinzaine. C’est à dire autant de réglages spécifiques», souligne Pierre-Jacques Toublant.

Les gains industriels

Les premiers retours industriels montrent des gains énergétiques, par exemple sur la phase d’évaporation de lait de 510 000 kWh/an, ainsi qu'une régulation de la concentration resserrée de l’ordre de 15 g/l. Un producteur de poudre de lait infantile a enregistré une augmentation de 7 à 9 % du débit, soit 4,8 tonnes/j de production supplémentaire.

Schneider Electric intervient au préalable pour vérifier les instruments de mesure de température, pression, débit, hygrométrie en place et pour identifier les problématiques. Puis, un diagnostic quantitatif sur les économies d’énergie et la qualité du produit final est réalisé. Enfin, l’instrumentation complémentaire est installée, si nécessaire, ainsi que le régulateur. Schneider Electric s’engage sur les résultats avec différents types de contrat. Le retour sur investissement est de quatre à sept mois suivant les cas.