Installées depuis un an au cœur de ce territoire, les équipes du CEA Tech ont multiplié les rencontres sur plus de 20 sites industriels répartis sur quatre départements bretons. « Le transfert de technologie requiert une relation de proximité pour comprendre les besoins et créer des relations de confiance », confie Stéphane Siebert, directeur du CEA Tech. L’État en a pris conscience en 2012, lorsqu’il a demandé à la structure de recherche de couvrir le territoire français pour se rapprocher des PMI et ETI. L’enjeu est de préserver la compétitivité et les emplois locaux en accompagnant les entreprises dans les grandes transitions énergétiques, digitales, etc. « Chaque territoire ayant ses spécificités et ses filières d’excellence, l’idée est aussi d’apporter des technologies spécifiques aux métiers présents. En Bretagne, le focus est placé sur l’agriculture et l’agroalimentaire », détaille Stéphane Gétin, responsable de l’implantation bretonne. Pourquoi à Quimper ? « Il y avait déjà un riche éco-système composé d’organismes de formation (l’IUT, une école d’ingénieurs, l’université de Bretagne Occidentale etc.), un centre technique (l’Adria), des équipementiers (Guelt, MCA, etc.) et de nombreux industriels », observe-t-il.
Pour une réactivité accrue
Le CEA travaille par exemple sur l'optimisation de la détection de pathogènes et développe des solutions pour améliorer la gestion de crises sanitaires. Dans cette perspective, une convention cadre de partenariat a été signée fin 2018 entre l'Anses et le CEA dans l’objectif de développer des outils innovants pour gagner en réactivité accrue en matière sanitaire dans les domaines de la santé animale, végétale et de la sécurité des aliments.
Parallèlement, le CEA accorde une attention particulière aux développements des technologies associées à l'«Usine du futur » pour l'industrie agro-alimentaire. Ceci afin d'apporter des solutions d'amélioration du bien-être au travail et d'évolutions des procédés de transformation alimentaire au bénéfice de la qualité. Le CEA déploiera son savoir-faire dans le cadre du programme régional « Usine Agroalimentaire du Futur » animé par Bretagne Développement Innovation en lien avec le pôle de compétitivité Valorial et l'ABEA (Association bretonne des entreprises agroalimentaires). Il va assister les opérateurs de ces filières et contribuer à la création des futurs outils de formation adaptés aux nouveaux métiers.
Le show-room illustre ces différentes thématiques. « Il fait office de preuve par l’exemple. Notre rôle est de transférer les technologies et d’accompagner. L’industriel vient avec ses problématiques. Nous lui présentons un panel de briques technologiques et le pré-orientons vers la solution qui lui convient le mieux », explique Stéphane Gétin.
Retrouvez une sélection des briques technologiques du show-room dans le numéro d’octobre 2019 de Process Alimentaire.