Seulement 11% des IAA ont une note supérieure à 12/20 correspondant à une démarche structurée sur les questions d’énergie. © snapfoto105 - Fotolia.com

Dans un contexte d’augmentation des prix de l’énergie – couplée à une forte volatilité – le cabinet de conseil en efficacité énergétique Okavango publie pour la deuxième année consécutive son étude sur la maturité énergétique des entreprises agroalimentaires. La note globale est en augmentation - mais reste faible - puisqu’elle passe de 6,5 à 7,5/20. Selon cet index, les efforts en terme d’énergie dans l’agroalimentaire reste donc encore modestes.

Sur cet enjeu de compétitivité, les IAA en sont encore aux balbutiements.

Pour établir cette note, le cabinet a interrogé 629 usines représentatives. 34% d’entres elles ont été visité par des consultants d’Okavango. Le reste des entretiens se sont fait par téléphone.

L’énergie est un enjeu important pour les IAA puisque 97% d’entres elles ont conduit au moins une action pour réaliser des économies d’énergie. Si la prise de conscience est réelle, peu d’entreprises ont une démarche globale sur le sujet. Pour le cabinet, la note de 12/20 est la limite entre des actions désordonnées et une démarche structurée d’amélioration continue. Hors, seulement 11% des IAA interrogées ont une note supérieure ou égale à 12/20. Alors que la majorité des industriels ont en effet pris conscience de l’importance de cette problématique, la grande majorité s’en tiennent à des actions ponctuelles, sans stratégie globale.

Les différents points notés :

• Comportements

La prise de conscience sur la question de l’énergie a déjà été faite par les industriels de l’agroalimentaire. Ainsi, 97% d’entre eux ont déjà réalisé au moins une action d’économie. Pourtant 47% n’ont toujours pas mis en place d’objectifs chiffrés. En fait seul 6% agissent de manière structurée sur ces problématiques.

• L’intégration thermique

Valoriser les flux thermiques existants dans une usine sont une bonne manière d’économiser de l’énergie. Cela demande une vision globale du process. 27% des IAA n’ont absolument pas travaillé sur cette question et 39% se sont cantonnées à des actions ponctuelles. Seulement 16% ont fait de l’intégration thermique de manière systématique.

• Le re-design des besoins

Pour commencer une approche énergétique, il faut déjà remettre en cause les besoins nécessaires à la fabrication du produit. Ce sont de plus des économies qui ne nécessitent pas d’investissement… Et pourtant selon l’étude, 57% des industriels ne se sont pas penchés sur cette question. Seulement 15% ont un plan d’action, et 5% une démarche systématique.

• La conception alternative

Il est possible de faire des économies en changeant une technologie ou en fabriquant différemment. 2% des industriels interrogés ont réalisé une véritable transformation et 8% sont en cours d’action. 26% sont en phase d’expérimentation et 61% n’ont encore rien fait.

• L’optimisation technique

Ce critère consiste à voir si les industriels ont cherché à optimiser leur équipements – voire en changer pour de plus performants. Il s’agit d’une partie des réalisations les plus appliquées, puisque seulement 15% des IAA interrogées n’ont rien fait. 41% ont mené des actions ponctuelles et 27% dans le cadre d’un plan d’action.

• L’éco-conduite des installations

Il s’agit ici de prendre en compte la dimension énergie dans les investissements en analysant, simulant et comparant les différentes solutions. Selon l’étude, seulement 27% des industriels prennent en compte l’énergie comme critère de choix dans leur processus d’investissement.

• Les achats d’énergie

35% des industriels essaient ponctuellement de challenger les achats à l’échéance des contrats. 21% ont compris comment arbitrer avec les différentes formules offertes par le marché libre et seulement 5% ont des règles budgétaires qui leur permettent des stratégies d’achats qui ne font pas forcément appel à des prix fixes.