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OGM : le HCB répond aux questions du Parlement

Le Comité scientifique du HCB a répondu aux questions des parlementaires sur la loi visant à interdire la culture de variétés génétiquement modifiées en Europe.

Dans le cadre de la loi visant à interdire la culture du maïs transgénique MON 810, les parlementaires Bernard Acoyer et Jean Bizet ont interrogé le Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) sur les effets de ce type de cultures en Europe.

Concernant les insectes ciblés par la plante, le Comité scientifique du HCB indique qu'à ce jour aucun impact négatif n'a été identifié par les plans de surveillance. Sur la question de la génétique de la résistance à la toxine présente dans le MON 810, il précise que les observations rapportées concernent une espèce unique, actuellement présente qu'en Afrique du Sud.

Au-delà du prisme scientifique, le HCB veut également remettre cette réponse dans un contexte plus global. Des membres du Comité économique, éthique et social pointent en effet du doigt le fait qu'aucun document jusqu'à présent ne relate aucun impact en Europe, ce qui permet de rendre la culture du maïs acceptable dès lors que des agriculteurs voient par ailleurs des bénéfices à cultiver cette plante comme le font d'ores et déjà les agriculteurs de plusieurs pays. Pour d’autres, au contraire, l'absence d'évidence d'impacts à ce jour en Europe ne garantit pas que la culture du maïs MON 810 soit sûre et sans conséquence pour l’environnement.

«Cet avis du HBC est doublement instructif. D’abord, concernant les données de surveillance des cultures de maïs MON 810, qui n’établissent pas à ce jour d’impacts environnementaux sur les insectes en Europe, du moins en l’état des évaluations et des cultures existantes. Ensuite, car il rappelle qu’il est fondamental d’examiner les plantes génétiquement modifiées au-delà de la seule question de leurs impacts pour la santé et l'environnement », déclare Christine Noiville, présidente du HCB :dans un communiqué.

D'autres interrogations persistent sur la coexistence des productions, l'évolution des modèles agricoles, l'économie du secteur semencier, etc. Des aspects aujourd'hui mis en avant sur le plan européen, avec la directive 2015/412 du 11 mars 2015.

Rappelons que cette cette directive donne aujourd’hui aux États-membres la possibilité de tenir compte de certains critères sociétaux pour prendre leurs décisions d’interdiction ou de restriction de mise en culture de Plantes Génétiquement Modifiées (PGM).

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