Qui n’a pas un jour jeté son chewing-gum dans la rue ? Les chewing-gums usagés représentent la deuxième source de pollution urbaine après les mégots de cigarette. Un chiffre vaut tous les discours : nos vieilles gommes mâchées sont à l’origine de plus de 100 000 tonnes de pollution plastique par an.
Composés de polymères qui leur donnent leur élasticité, les chewing-gums ne sont pas biodégradables. Pour s’en débarrasser, les municipalités organisent des opérations de nettoyage des rues. Les chewing-gums sont alors décollés par de puissants jets d’eau, passent dans les égouts et finissent par polluer les cours d’eau et les océans.
Et si vous faites partie des 18 % de consommateurs qui jettent leur chewing-gum à la poubelle, les polymères, enfouis avec d’autres déchets ménagers, continueront de polluer les terres pour très (très) longtemps.
Des baskets en chewing-gum
Bref, si après avoir lu tout cela, vous êtes toujours décidés à mâcher de la gomme industrielle en plastique, tout n’est pas perdu pour votre karma. La confiserie française Bonsaï, lance, en partenariat avec l’entreprise britannique Gumdrop, la première campagne de recyclage de chewing-gums en France.
Une trentaine de petites poubelles roses ont été installées au sein de stations-services TotalEnergies en Ile-de-France. Les chewing-gums qui seront déposés dans ces poubelles pourront être revalorisés par Gumdrop. La société a développé un procédé qui réutilise les polymères pour fabriquer des poubelles, baskets, chaises, tasses, assiettes ou pailles réutilisables.
Objectif de la campagne : que le recyclage du chewing-gum s’installe dans l’inconscient collectif. « A terme, cette opération peut également devenir source d’économies pour les collectivités ou entreprises qui réduisent leurs frais de nettoyage », conclut Harriet Wadjinny-Green, fondatrice de Bonsaï.