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Conjoncture

L’Ania alerte sur la situation économique du secteur

Alors que débutent les négociations commerciales entre industriels et distributeurs, l’Ania (Association nationale des industries alimentaires) publie son baromètre 2024 et alerte sur la situation précaire des 20 000 entreprises du secteur.
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  • Auteur : Stéphanie PERRAUT
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Publié début décembre 2024, le baromètre 2024 de l’agroalimentaire dresse le bilan de la situation économique de la première industrie de France. L’Ania (Association nationale des industries alimentaires) revient sur le choc inflationniste subit par la France depuis trois ans. Malgré un léger ralentissement cette année, les coûts de production restent en hausse sur tous les postes de dépenses, pour 64 % des entreprises . Entre janvier 2021 et octobre 2024, les prix de l’énergie ont augmenté de 42 % (+2,4 % sur un an). La hausse des coûts touche aussi la masse salariale (+4,8 % entre 2023 et 2024), les transports (+4,3 % sur un an), les matières premières industrielles (+3,7 % sur un an) et agricoles (+1,6 %). A noter que pour certaines d’entre elles, les cours mondiaux sont toujours au plus haut depuis un an : +85 % pour le café, +83 % pour le cacao, +75 % pour l’orange ou encore +60 % pour le beurre.  

Une dégradation des marges est à regretter pour près d’une entreprise sur deux, malgré un besoin d’investissement croissant pour décarboner et moderniser des outils industriels vieillissants. En effet, approximativement 30 % des installations ont plus de 25 ans et seule une entreprise sur quatre possède une ligne de production automatisée et/ou robotisée. La situation semble s’inscrire dans la durée puisque 80 % des entreprises ne voient toujours pas leurs marges s’améliorer.
Selon l’Ania cependant, l’inflation alimentaire est beaucoup plus limitée en France que dans les autres pays européens sur la période récente. L’écart se situe à -10 points par rapport à l’Allemagne par exemple. Pour autant, l’inflation bouleverse les comportements de consommation avec des effets « Puissance 4 » sur la demande alimentaire e la chaîne de valeur :

  1. Déconsommation

  2. Descente en gamme

  3. Discount

  4. Débat sur la répartition de la valeur

Début décembre, Pact'Alim avait déjà tiré la sonnette d'alarme et appelé au respect des lois Egalim ainsi qu'à l'intégration des coûts de la transition environnementale.

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