L’espérance est forte du côté des chocolatiers : après une année 2020 catastrophe (-27 % de ventes en grande distribution, fermeture des boutiques spécialisées) et une édition 2021 encore marquée par les restrictions, tous espèrent un week-end de Pâques sous le signe de la gourmandise. Il s’agit du second plus gros temps fort pour les fabricants, juste après les fêtes de fin d’année.
En 2021, le marché du chocolat a réussi à rester stable avec un chiffre d’affaires s’élevant à 3,322 milliards d'euros, avec plus de 60 % des ventes en valeur portées par le segment des tablettes et des pâtes à tartiner selon le Syndicat du chocolat. Le budget moyen par famille est de 20 €, ce qui représente environ un kilogramme de chocolat par foyer. Les plus grands acheteurs de chocolat de Pâques sont les grands-parents et les ventes sont beaucoup plus axées sur les enfants que lors de la période de Noël.
Toutefois, Pâques 2022 sera une édition particulière : avec le rappel massif de Ferrero, difficile de savoir comment s’orienteront les ventes et vers quelles marques ou circuits les consommateurs se dirigeront les consommateurs. Le palmarès des ventes risque d’être bien différent des autres années. Pour rappel, les lapins Or de Lindt trustaient les deux premières places du podium de Nielsen en 2021, suivi des nombreuses déclinaisons de Kinder surprise, aujourd’hui victimes d’un retrait de grande ampleur. Si les familles décident de poursuivre leurs achats de Pâques en grandes surfaces, ce sera l’occasion pour d’autres groupes de grignoter des parts de marché. Mondelez a lancé ses nouveaux œufs fourrés Côte d’Or. Mars Wrigley France mise sur ses M&M’s Crispy Choco Eggs et Nestlé a décidé de pousser ses moulages aux marques Smarties, Crunch, KitKat. Le géant suisse avait déjà enregistré une croissance de 145 % en valeur l’an dernier et compte bien s’installer dans le top 10 des ventes de chocolat de Pâques en 2022.