Deux ans après avoir clôturé une augmentation de capital de 3,8 millions d'euros, la start-up française Lactips, spécialisée dans la fabrication de bioplastique soluble biodégradable (à partir de protéines de lait), réalise une levée supplémentaire, de 13 millions d’euros. Cela signe, cette fois, l’entrée au capital de la société du fonds SPI, géré par Bpifrance pour le compte de l’État dans le cadre du Programme d’Investissement d’Avenir, et de « Diamond Edge Ventures » (DEV), le fonds d’investissement dans l’innovation de Mitsubishi Chemical Holdings Corporation (MCHC). Cette opération permettra à Lactips d'accélérer ses développements de produits, notamment an agroalimentaire, et de faire monter en puissance son outil industriel. Précisément, l’objectif de cette augmentation importante de capital pour la jeune société créée en 2014 est :
- de soutenir sa R&D pour développer de nouvelles applications à partir de ses granulés thermoplastiques fabriqués en France ;
- d’accélérer sa phase d’industrialisation avec une nouvelle usine de 2 500 m² en construction dans la vallée du Gier (42). Redonnant vie à un ancien outil industriel régional, elle verra le jour en 2021 avec une montée en puissance progressive des nouvelles lignes de production ;
- d’accéder à de nouveaux marchés de masse (alimentaire, construction, plastiques à usage unique, pelliculage…) en France et l’international.
« Nous sommes fiers d’accompagner Marie-Hélène Gramatikoff et ses équipes dans l’accélération du développement des produits de Lactips et d’avoir mené à bien cette levée de fonds dans le contexte actuel de pandémie mondiale. Nous souhaitons donner une impulsion à cette industrie essentielle pour la transition écologique, et participer à la création d’une filière d’avenir en France dans ce domaine», a déclaré Jean-Philippe Richard, directeur d’investissements du fonds SPI chez Bpifrance.
Avec 20 millions d’euros levés depuis sa création, Lactips rassemble désormais autour de ses co-fondateurs (Marie-Hélène Gramatikoff, plasturgiste, et Frédéric Prochazka, enseignant-chercheur à l'Université de Saint-Étienne) un ensemble d’actionnaires institutionnels (Bpifrance, Demeter, BNP Paribas Développement, Crédit Agricole Loire Haute-Loire) et d'investisseurs industriels, amenés à soutenir son développement commercial à travers des co-développements de produits (BASF Venture Capital GbmH, Mitsubishi Chemical Holdings au travers son fonds DEV).