Non, le polystyrène n’est pas mort. Réunies au sein du consortium PS25, de nombreuses entreprises agroalimentaires souhaitent encore y croire : Agromousquetaires, Bigard, Cooperl Arc Atlantique, Eurial ultra-frais, Lactalis, LDC, Triballat Noyal, Yeo Frais et Yoplait. Accompagnés de Citeo et Valorplast, elles vont travailler ensemble pour évaluer, d’ici fin 2020, la faisabilité du développement d’une filière de recyclage du polystyrène (PS) en France. Et pour cause, la plupart des produits ultra-frais vendus en France sont à l’heure actuelle conditionnés dans des pots en PS, un matériau particulièrement optimisé d’un point de vue économique. Il est sécable, facile à thermoformer tout en étant léger et résistant. Le remplacer par une alternative en PET, en polypropylène ou en mixte plastique-carton imposerait à tous ces industriels de l’ultra-frais, mais aussi de la volaille, d’investir dans de nouvelles lignes.
Reste qu’à leurs yeux, le PS ne restera une alternative crédible que s’ils arrivent à le recycler pour en refaire, ensuite, des pots de yaourts. « Au vu des avancées technologiques de ces derniers mois, les entreprises sont engagées à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour créer une véritable économie circulaire du polystyrène, l’emballage en fin d’utilisation redevenant un emballage apte au contact alimentaire après recyclage, condition de succès du projet », déclarent-ils. Deux grandes voies technologiques, mécaniques et chimiques, sont aujourd’hui à l’étude et des essais sont en cours pour valider le retour possible à l’alimentaire. Les résultats attendus fin 2020 permettront de définir les conditions de création d’une filière de recyclage du polystyrène en France, viable techniquement (avec la création de PS recyclé de qualité) et économiquement.
« Le consortium s’appuiera sur l’expertise de ses membres (actuels et futurs) pour établir un cadre de travail et de prises de décision afin de contribuer à l’objectif de 100 % de polystyrène recyclable en France en 2025 », avance Citeo.