Pourquoi les charcutiers quittent l'interprofession porcine

25 janvier 2016 - Pierre Christen

La Fict (Fédération Française des Industriels Charcutiers, Traiteurs, Transformateurs de Viande) a décidé de ne pas signer le projet annuel d’accord interprofessionnel d’Inaporc. Ce qui entérine de facto sa sortie de l’interprofession porcine. Dans un communiqué, elle déclare ne plus cautionner les stratégies perdantes de l’interprofession et ne plus vouloir participer aux discussions stériles de l’organe politique, présidé par Guillaume Roué.

Sur fond d’une crise de l'élevage provoquée par des prix d’achat tombés au prix d’1 € le kilogramme de viande de porc au cadran de Plérin, l'interprofession maintient un discours exclusivement axé sur le soutien au « made in France », et néglige, selon le communiqué de la FICT, les demandes qualitatives des charcutiers.

En effet, si 80 % de la viande de porc utilisée par les charcutiers français provient de France, ce chiffre peine à progresser du fait d’un déficit structurel sur certaines pièces de porc. C’est le cas des jambons de taille moyenne pour le jambon cuit, de la viande coche pour les rillettes et le saucisson sec, des boyaux naturels pour les saucisses et saucissons ou encore des viandes de porcs bio ou rustiques.

Au côté de mesures d’aides aux éleveurs en difficultés, la Fict demande ainsi de revaloriser la viande de porc de boucherie par une offre qualitative et de conforter l’amélioration de la qualité des viandes pour développer une offre de charcuteries françaises compétitive en France et à l’étranger.

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