Tous les deux ans depuis 2011, le Groupe d’Étude et de Promotion des Protéines Végétales (GEPV) avait l’habitude de publier son baromètre. Il a fusionné avec l’association Protéines France, qui a repris le concept et l’a élargi aux nouvelles sources de protéines.
En ce qui concerne les protéines de légumineuses, l’étude menée au printemps 2022 montre qu’elles sont perçues par 41 % des Français comme la troisième meilleure source de protéines, après la viande et les œufs. Pour la première année, elles dépassent le poisson.
Le baromètre relève aussi que 22 % des sondés déclarent avoir consommé plus de protéines végétales (céréales et légumineuses) au cours des douze derniers mois. Ils l’ont fait principalement pour diversifier leur alimentation (91 %) ou pour préserver l’environnement (74 %). Les médias (64 %) et les professionnels de santé (50 %) sont d’ailleurs les principaux prescripteurs.
Plébiscite des alternatives à la viande, aux desserts laitiers et au lait
44 % des Français ont déjà acheté des produits contenant des protéines végétales, et 11 % en consomment fréquemment. Les plus plébiscités sont les alternatives à la viande (59 %, + 20 % par rapport à 2020), suivis des desserts (39 %, + 24 %) et des boissons végétales (38 %, + 17 %). Les plats cuisinés (20 % et les barres énergétiques (12 %) sont respectivement en hausse de 14 et 7% par rapport au précédent baromètre. On notera tout de même que la proportion de consommateurs ayant acheté des produits contenant des protéines végétales a chuté de 15 points depuis 2020, marquant un repli significatif.
Les nouvelles protéines ont également été étudiées pour analyser leur potentiel. En termes d’acceptation, les algues semblent les mieux parties : 7 Français sur 10 déclarent être prêts à en consommer. 50 % des sondés envisagent de manger des produits à base de levure, mais le chiffre chute à 30 % pour les insectes.
« En 2020, seulement 4 Français sur 10 étaient intéressés par l’association des protéines animales et de nouvelles protéines. Les chiffres de 2022 confirment que la sensibilisation effectuée ces dernières années a porté ses fruits et que les Français sont de plus en plus ouverts à la découverte de nouvelles protéines. Nous devons en revanche continuer à informer et rassurer les Français sur l’intérêt des insectes ou des nouvelles protéines issues de la fermentation dans l’alimentation », explique Antoine Peeters, délégué général de Protéines France.