La blockchain est née en 2008 avec le bitcoin dont elle constitue la trame technologique. Elle s’apparente à une base de données partagée, transparente et sécurisée, qui fonctionne de façon décentralisée et sans intermédiaire de contrôle. Assimilée à un registre distribué, elle comporte tout l’historique des transactions réalisées sur le réseau par les participants, et entre eux via des contrats intelligents. Les transactions sont inscrites au sein de blocs de données immuables qui s’enchaînent les uns aux autres. Avant d’être ajouté à la chaîne, chaque nouveau bloc est préalablement validé par les participants. Chaque utilisateur possède la même copie du registre. Réponse technique à la défiance des citoyens envers les banques, la blockchain compte des millions d’utilisateurs à travers le monde.

Dans l’alimentaire, cette technologie offre aussi une nouvelle opportunité de réassurance. Dans une logique de traçabilité « sécurisée », elle garantit la fiabilité des données communiquées auprès du consommateur. De quoi crédibiliser la mise en avant de l’origine d’un produit ou d’une démarche RSE (Responsabilité sociétale et environnementale). En France, Carrefour a donné le la en 2018 avec le premier poulet tracé par la blockchain. Depuis, les cas d’usages se sont multipliés et le rythme des annonces s’accélère. Récemment, les Malteries Soufflet ont présenté leur application « Transparency » développée avec Crystal Chain et General Mills son projet de traçabilité sur le maïs Géant Vert avec Connecting Food. Moyennant un peu de méthode, la démarche est accessible à tous. Elle est même structurante à plus d’un titre, comme l’illustre la coopérative Terres du Sud. Pour une blockchain efficace aujourd’hui et toujours plus riche demain.

Retrouvez l’enquête complète dans le numéro de décembre 2021.