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Concours Inn'Ovations : EcoStock récupère les énergies perdues
Les lauréats du 37e concours Inn’Ovations de la région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée ont été dévoilés le 1er février 2018, en clôture du salon toulousain Midinnov. Eco-Tech Ceram a reçu le trophée de l’énergie positive pour son système de stockage et de valorisation des énergies fatales EcoStock. La société a été créée en 2014 par Antoine Meffre, docteur du laboratoire de recherche CNRS Promes (Procédés, matériaux et énergie solaire) dans le but d’industrialiser une innovation issue du CNRS et de l’Université de Perpignan, qui a reçu le prix Pollutec de l’Ademe en 2011. « Nous sommes partis du constat que 20 à 40 % de l’énergie consommée dans l’industrie est perdue dans les fumées. Dans le même temps, les systèmes de valorisation conventionnels sont trop coûteux », explique le dirigeant. La solution EcoStock se veut une réponse simple et modulaire à ces enjeux.
Ces céramiques sans métaux rares
Il s’agit d’une batterie rechargeable placée dans un container standardisé isolé par l’intérieur. La température des parois extérieures ne dépasse pas 60°C. Le système capte la chaleur perdue (de 20°C à 1 000°C) et l’énergie excédentaire produite par les sources renouvelables (panneaux photovoltaïques, éoliennes etc.). Ces énergies sont stockées dans des céramiques réfractaires spécifiques. Elles peuvent être restituées sous forme de chaleur, de froid (via un groupe froid) ou d’électricité (grâce à des machines thermodynamiques tournantes). « Nos céramiques peuvent être fabriquées à partir de déchets, dans une démarche d’économie circulaire. Le système EcoStock est garanti sans métaux rares. C’est un avantage à l’heure où l’utilisation de ces matériaux est montrée du doigt pour ses conséquences environnementales et géopolitiques », ajoute Antoine Meffre.
Des essais industriels courant 2018
Un premier EcoStock de taille réelle a été fabriqué. Ses performances seront validées sur site industriel au cours du premier semestre 2018. Eco-Tech Ceram lancera ensuite l’industrialisation et la commercialisation de la solution. EcoStock a été pensé pour l’industrie lourde (fonderie, verrerie, cimenterie, etc.). « Elle peut aussi être mise en œuvre dans le secteur agroalimentaire », confirme la société. Sa rentabilité est fonction d’une analyse approfondie des rejets et des besoins en énergie, qui sera réalisée au cas par cas.