Qualité
Campylobacter : l’abattage en ligne de mire
L’Efsa a publié une étude menée, pour la première fois, à l’échelle européenne. Elle identifie et évalue les facteurs contribuant à la propagation de Campylobacter dans les élevages et les abattoirs de poulets. Objectif : mieux cerner le lien entre la propagation de la bactérie et la campylobactériose et donner des repères aux gestionnaires de risques des Etats-membres pour définir des mesures de contrôles.
Le rapport met en avant la possibilité d’une contamination croisée à l’abattage. En effet, l’étude a montré que des carcasses contaminées peuvent provenir de lots de poulets non infectés. Des facteurs liés aux conditions d’abattage ont ainsi été soulignés. L’âge des poulets abattus entre en ligne de compte. La période de l’année correspondant à l’abattage peut-être critique : un pic de contamination a été observé entre juillet et septembre. De plus, la fin de journée est plus propice à la contamination. Enfin, la pratique de dépeuplement ou d’éclaircissement est remise en cause. L’homme (ou d’autres vecteurs) peuvent introduire la bactérie lors de la sélection des poulets à envoyer à l’abattoir.
Adopter des mesures de contrôle adéquates
Les résultats de cette étude montrent aussi qu'une disparité existe entre les pays au niveau du risque de contamination des carcasses. Certains pays sont donc mieux préparés pour lutter contre le pathogène que d’autres. Les gestionnaires de risques des Etats-membres devront prendre en compte ces facteurs pour définir leurs mesures de contrôles. Les évaluateurs de risques, tels que le groupe scientifique de l’Efsa sur les risques biologiques (Biohaz), approfondiront l’étude du rôle de la viande dans la campylobactériose chez l’homme. Rappelons que cette maladie d’origine alimentaire est la plus fréquente chez l’homme.