Qualité
Carrefour lance la première blockchain alimentaire
La blockchain, vous connaissez ? Cette technologie, qui se traduit littéralement par « chaîne de blocs », permet de constituer une base de données numérique, structurée en blocs, sécurisée et inaltérable. D’abord développée pour la cryptomonnaie et le Bitcoin, la blockchain trouve aussi son application dans l’agroalimentaire pour garantir la traçabilité des produits. Et un sujet dont Carrefour s’est vite saisi.
Dans le cadre de son plan de transformation, le groupe de distribution a lancé début mars la première blockchain alimentaire pour le poulet d’Auvergne Filière Qualité Carrefour, vendu à raison d'un million d’unités chaque année. L’intérêt pour le consommateur est d’en savoir plus sur le produit acheté. En flashant à l’aide de son smartphone, le QRCode présent sur le produit, le potentiel acheteur retrace le parcours du produit. Il peut ainsi connaître le lieu et le mode d’élevage, le nom de l’éleveur, l’alimentation reçue (céréales, soja français sans OGM par exemple), l’absence de traitement (sans antibiotique), les labels et le lieu d’abattage.
Pour l’enseigne, les bénéfices de la blockchain sont nombreux. « Pour les consommateurs, elle répond à un besoin de transparence de plus en plus grand. Pour les éleveurs, elle valorise leur production et leur savoir-faire. Pour Carrefour, elle contribue à partager avec tous ses partenaires une base de données sécurisée et de garantir aux clients une sécurité alimentaire renforcée », indique Laurent Vallée, secrétaire général et responsable de la qualité et de la sécurité alimentaire pour le groupe Carrefour.
La technologie sera déployée à huit autres filières animales et végétales comme les œufs, le fromage, le lait, l’orange, la tomate, le saumon et le steak haché d’ici fin 2018.
D’autres entreprises ont montré leur intérêt pour cette technologie. Fin août 2017, IBM a annoncé le lancement d’un projet utilisant la blockchain incluant Nestlé, Unilever et l’enseigne de grande distribution Walmart. Plus récemment, le CEA et la start-up Connecting Food ont signé un partenariat de trois ans pour développer de nouveaux outils basés sur la technologie blockchain, dans le but d’améliorer le suivi et les contrôles des produits alimentaires.