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Qualité

Haro sur l’aspartame

Yuka, Foodwatch et la Ligue contre le cancer lancent une grande pétition européenne pour l’interdiction de l’aspartame, classé « cancérogène possible pour l’homme » depuis 2023.
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  • Modifié :
  • Auteur : Stéphanie PERRAUT
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Il y a un an et demi, le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC) de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) classait l’aspartame (E951) dans le groupe 2B c’est-à-dire en tant que « cancérogène possible pour l’homme ». « L’aspartame est pourtant toujours utilisé comme substitut au sucre dans plus de 2 500 produits allégés ou sans sucre en Europe », regrettent de concert Yuka, Foodwatch et la Ligue contre le cancer dans un communiqué en date du 4 février 2025. Une liste des produits contenant de l’aspartame est d’ailleurs disponible en ligne sur le site Yuka.

Une action en vertu du principe de précaution

Afin d’interdire cet additif et de demander aux Etats membres d’agir, les trois organisations lancent une pétition dans onze pays européens - Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Italie, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suisse - pour faire pression sur les institutions européennes. Selon un sondage YouGov pour Foodwatch, 40 % des Européens interrogés consomment régulièrement des produits contenant de l'aspartame . « Il y a donc là un enjeu de santé publique . Le principe de précaution prévu par la réglementation européenne exige de l’interdire », estiment-elles.

 « Parmi les utilisateurs de Yuka, 95 % déclarent avoir cessé d'acheter des produits contenant des additifs controversés grâce à l’application. Nous souhaitons aujourd’hui leur donner les moyens d’agir afin qu’ils représentent un levier d’action pour faire interdire cet additif à risque », affirme Julie Chapon, co-fondatrice de Yuka, qui compte mobiliser les 45 millions d’utilisateurs de l’application en Europe. Philippe Bergerot, président de La Ligue contre le cancer, ne voit quant à lui « aucune raison de permettre que les gens soient exposés à un risque de cancer tout à fait évitable . L’OMS et de nombreuses études scientifiques mettent en évidence ce risque. On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. Nous demandons à nos décideurs politiques de prendre leurs responsabilités et de l’interdire ».

Aucun motif suffisant justifiant une modification de la dose journalière admissible

Le CIRC et l’OMS tenait portant des propos plus nuancés. « Si la sécurité sanitaire ne constitue pas une préoccupation majeure

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