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Microbiologie

Norovirus et Yersinia ajoutés à la liste des agents à déclaration obligatoire au Royaume-Uni

  • Publié :
  • Modifié :
  • Auteur : Stéphanie PERRAUT

À partir du 6 avril 2025, les médecins britanniques auront l'obligation légale de signaler les cas suspects ou confirmés des maladies infectieuses aux autorités locales, généralement à l'équipe régionale de l’UKHSA (UK Health Security Agency). Huit maladies infectieuses supplémentaires ont été incluses, telles que le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), la grippe d'origine zoonotique et la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) . Cette section comprend déjà le botulisme, les intoxications alimentaires et le syndrome hémolytique et urémique (SHU).

Les laboratoires analysant des échantillons humains devront quant à eux déclarer 10 agents pathogènes à l’UKHSA. Ces agents incluent le norovirus, le virus de l'encéphalite à tiques, Echinococcus , Trichinella , Toxoplasma (toxoplasmose congénitale) et Yersinia . La liste actuelle comprend déjà Campylobacter , Listeria monocytogenes , Salmonella et E. coli O157 .

Une surveillance renforcée

Ces changements visent à renforcer la surveillance et la réponse de santé publique face à ces maladies. L’imposition d’une obligation légale aux professionnels de santé de signaler les cas suspects permet une action rapide de santé publique et garantit la mise en œuvre de mesures de prévention et de contrôle dans les délais.

Le projet de révision des réglementations fait suite à une consultation publique menée par le Department of Health and Social Care (DHSC) en 2023, ayant reçu 151 réponses. Le norovirus est l'infection gastro-intestinale la plus courante au Royaume-Uni . L’inclusion de ce virus fournirait un indicateur en temps réel des variations de son activité au niveau national, améliorant ainsi la surveillance.

La yersiniose est quant à elle une infection émergente , avec une augmentation notable des cas signalés au Royaume-Uni ces dernières années. Son ajout à la liste, associé à des tests systématiques chez les patients atteints de gastro-entérite et de septicémie, devrait améliorer la détection des épidémies d'origine alimentaire. Et réduire les complications chroniques à long terme grâce à une capacité renforcée à mettre en œuvre des actions de protection de la santé publique.

En ce qui concerne Trichinella , très peu d'infections sont signalées, la majorité des cas étant liés à des produits importés ou à base de porc. Ajouter ce pathogène permettrait de s’assurer que toutes les sources locales sont investiguées et les individus potentiellement exposés identifiés. Une disposition clé dans la mesure où les cas graves peuvent être mortels.

Un autre projet législatif a été abandonné. Il visait à exiger que tous les laboratoires signalent les résultats négatifs et non valides pour les agents pathogènes concernés. Cependant, l’UKHSA prévoit d’intégrer cette mesure dans le cadre de travaux plus larges pour renforcer les données sur les pathogènes.

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